Métreur

Professionnel de la construction, expert des chiffres, le métreur est en charge d'évaluer le coût d'un projet BTP. Il opère la liaison entre les contraintes budgétaires et les impératifs du chantier. Un métier central et donc valorisant, réservé aux candidats rigoureux, organisés et polyvalents.

Quelles sont les missions du métreur ?

Le métreur s'appuie sur les plans des architectes, sur ses observations de terrain, pour estimer le prix d'un projet BTP (construction ou rénovation).

Selon l'entité qui l'emploie, le métreur peut avoir à :

• participer à la rédaction du planning de réalisation du chantier
• choisir les matériaux, définir la quantité nécessaire pour chaque poste de construction
• négocier les devis avec les fournisseurs
• encadrer le budget et procéder aux ajustements nécessaires en cas de dépassements.

Plus rarement, le métreur participe à la rédaction de réponses à des appels d'offres ou est consulté sur le choix de prestataires.

Quelles sont les compétences attendues ?

A mi-chemin entre l'économique et le technique, le métreur est avant tout un professionnel polyvalent. Il possède à la fois une aisance certaine avec les chiffres et une connaissance précise des réglementations de la construction. Il est rigoureux, impartial, méthodique. Son attachement aux normes et aux délais est total.

Le métreur est nécessairement organisé. Afin de s'adapter à chaque chantier, il est mobile, adaptable, réactif en cas de difficulté. Sa condition physique et sa résistance à la pression sont excellentes.

Bien qu'autonome, le métreur exerce en liaison avec de nombreux interlocuteurs différents. Il jouit d'un excellent relationnel, de diplomatie et de pédagogie.

Les avantages et les inconvénients du métier de métreur

Quelles formations pour devenir métreur ?

L'accès au métier de métreur se fait via de nombreux cursus de formation, depuis le niveau Bac et jusqu'au niveau Bac+5. Du diplôme obtenu dépendront les responsabilités occupées et donc les prétentions salariales en début de carrière.

Niveau 4 :

• Bac pro Technicien d'études du bâtiment, options : assistant en architecture ou études et économie
• Bac pro Technicien du bâtiment organisation et réalisation du gros oeuvre
• Bac STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable), spécialité : architecture et construction
• TP TMRH (itre professionnel de technicien métreur en réhabilitation de l'habitat)

Niveau 5 (Bac+2) :

• BTS Bâtiment
• BTS Etudes et économie de la construction
• DUT Génie civil construction durable

Niveau 6 (Bac+3) :

• Licence pro Métiers du BTP, filière :
  • bâtiment et construction
  • performance énergétique et environnementale des bâtiments
  • génie civil et construction

Niveau 7 (Bac+5) :

• Master pro Génie civil, spécialité "Travaux publics et maritimes" ou "Construction et réalisation du bâtiment, maintenance"
• diplôme d'ingénieur
• diplôme d'ingénieur économiste de la construction, à Ecotec (école supérieure d'économie et techniques de construction), Cergy.

Quel est le salaire du métreur ?

Le salaire compte parmi les points noirs de la profession de métreur. Modeste en début de carrière, il n'évolue que faiblement avec l'expérience.

Ainsi, si un métreur débutant touche entre 1600€ et 1800€ pour un premier poste, il gagne une moyenne de 2500€ mensuels en cours de carrière. Les profils de plus de dix ans d'expérience peuvent quant à eux prétendre à des salaires de 3000€ par mois environ.

Quelles sont les évolutions de carrière ?

La principale évolution professionnelle du métreur est hiérarchique. Avec l'expérience, il gagne en responsabilités et devient métreur-vérificateur, puis chef métreur.

Les profils les plus expérimentés peuvent quant à eux prétendre aux fonctions de conducteur de travaux ou chef de projet BTP.

Qui emploie des métreurs ?

Les compétences des métreurs sont recherchées aussi bien par le secteur privé que public.
Parmi les principaux employeurs, on compte :

• les entreprises du BTP
• les cabinets d'architecture
• les cabinets d'économie de la construction
• les bureaux techniques
• les collectivités locales...