Malgré l'augmentation des thérapies ciblées anticancéreuses, il y a peu d’approches de diagnostic précoce et personnalisé, en particulier pour le cancer du pancréas. Les protéines kinases sont notoirement dérégulées dans les cancers et impliquées dans des voies de signalisation qui subissent une réorganisation importante, constituant ainsi des biomarqueurs attractifs. Ainsi, le développement de de technologies pour caractériser les signatures fonctionnelles des protéines kinases permettrait de proposer une stratégie pour un diagnostic personnalisé et prédictif, qui pourrait contribuer à guider le choix des traitements anticancéreux. Dans ce projet (financé par l’Inserm, programme PCSI, coordinatrice : May Morris, Montpellier), nous proposons d’élaborer de nouveaux nanobiocapteurs à partir d’une preuve de concept antérieure (Tîlmaciu et al. Small 2021, 2007177), à savoir des hybrides peptide-nanotube de carbone capables de rapporter les activités kinases impliquées dans la prolifération cellulaire, l'inflammation et le métabolisme dans des modèles de cancer pancréatique. En collaboration avec deux laboratoires à Montpellier, ces nanobiocapteurs seront optimisés leur potentiel à fournir une empreinte fonctionnelle des activités kinases sera explorée ex vivo, sur des lignées cellulaires pancréatiques avec différents fonds génétiques, des modèles organoïdes/ex ovo, des xénogreffes tumorales sous-cutanées et orthotopiques dans des modèles animaux, et enfin dans des biopsies de cancer humain. Les nanobiocapteurs seront également exploités pour suivre et quantifier les activités kinases in vivo par imagerie multimodale dans des modèles animaux de cancer du pancréas, offrant ainsi un aperçu de la réponse nanomécanique des tumeurs aux nanobiocapteurs en tenant compte de l'impact de la matrice extracellulaire et du microenvironnement tumoral. Cette approche permettra d’offrir in fine une technologie biocapteurs hautement sensible et sélective qui pourra contribuer au dépistage du cancer pancréatique par l'identification de biomarqueurs kinases et la stratification des patients, tout en guidant les cliniciens dans leur choix de thérapies. Dans ce contexte, ce projet postdoctoral est centré sur la fonctionnalisation chimique covalente de nanotubes de carbone avec des peptides fluorescents biosenseurs.
Activités
Les activités de ce projet couvriront le design et la synthèse de nouveaux nanotubes de carbone fonctionnalisés avec des peptides fluorescents et des fluorophores. Les conjugués seront caractérisés par différentes techniques spectroscopiques et microscopiques, ainsi que par analyse thermogravimétrique.
Compétences
Le/la candidat.e doit être titulaire d'un doctorat et doit avoir une solide expérience en chimie des matériaux et en synthèse organique, en particulier la fonctionnalisation de nanomatériaux et/ou nanoparticules, et dans des disciplines connexes. La personne recrutée doit avoir des compétences dans les différentes techniques de caractérisation de molécules comme la spectroscopie RMN et FT-IR, ainsi que la caractérisation physico-chimique de nanomatériaux/nanoparticules (XPS, analyse thermogravimétrique, etc.).
La personne recrutée doit être indépendante, bien organisée et rigoureuse. Il/elle doit posséder de bonnes compétences interpersonnelles. Il/elle doit gérer ses propres recherches et coordonner les différents aspects du travail pour respecter les délais. La personne recrutée doit contribuer avec des idées pour de nouveaux projets de recherche, effectuer de la veille scientifique, compiler les résultats pour publication dans des revues à comité de lecture et présenter ses résultats à l’oral. Il/elle doit participer activement aux réunions de laboratoire.
Les candidat.es intéressé.es doivent envoyer leur candidature avec lettre de motivation, curriculum vitae et les contacts de trois personnes référentes.
Contexte de travail
Ce projet sera développé dans le Laboratoire d’Immunologie, Immunopathologie et Chimie Thérapeutique (CNRS UPR 3572, I2CT) qui appartient au CNRS et est située à l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire de Strasbourg (France), plus particulièrement dans l’équipe Nanomatériaux 2D et carbonés multi-fonctionnels à visée thérapeutique (dirigée par le Dr Alberto Bianco), sous la direction du Dr Cécilia Ménard-Moyon. L’unité possède une expertise unique reconnue internationalement sur les maladies auto-immunes et la nanomédecine, en particulier sur le développement de nanomatériaux carbonés, tels que les nanotubes de carbone, pour des applications biomédicales et l’évaluation de leur potentielle toxicité.
Le laboratoire se situe sur la campus universitaire de l'Esplanade très facilement accessible en transports en commun, avec un restaurant administratif à proximité et l'accès à plusieurs plateformes d'analyse.
Ce projet sera développé dans le Laboratoire d’Immunologie, Immunopathologie et Chimie Thérapeutique (CNRS UPR 3572, I2CT) qui appartient au CNRS et est située à l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire de Strasbourg (France), plus particulièrement dans l’équipe Nanomatériaux 2D et carbonés multi-fonctionnels à visée thérapeutique (dirigée par le Dr Alberto Bianco), sous la direction du Dr Cécilia Ménard-Moyon. L’unité possède une expertise unique reconnue internationalement sur les maladies auto-immunes et la nanomédecine, en particulier sur le développement de nanomatériaux carbonés, tels que les nanotubes de carbone, pour des applications biomédicales et l’évaluation de leur potentielle toxicité.
Le laboratoire se situe sur la campus universitaire de l'Esplanade très facilement accessible en transports en commun, avec un restaurant administratif à proximité et l'accès à plusieurs plateformes d'analyse.
Contraintes et risques
Il n'y a pas de contraintes.
Risques biologiques et chimiques.
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Risques biologiques et chimiques.
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