La détermination du sexe est le processus par lequel la gonade bipotentielle se différencie en testicule chez les embryons XY ou en ovaire chez les embryons XX. Ce processus initie non seulement le développement sexuel de l'individu, mais influence également la physiologie de l'adulte et l'évolution de nombreuses maladies. En 1990, le déterminant testiculaire a été identifié comme étant le gène SRY. Plus récemment, notre équipe a identifié le déterminant ovarien, qui est un variant d’épissage alternatif du gène WT1. Cependant, le mécanisme responsable de la production de ce variant d'épissage demeure inconnu. Récemment, nous avons identifié un nouveau gène essentiel à la détermination du sexe, dont l'absence empêche la différenciation sexuelle des gonades. Cette découverte a révélé un niveau de régulation jusqu'alors méconnu dans la détermination du sexe : la régulation post-transcriptionnelle.
Notre objectif actuel est de comprendre les mécanismes responsables de cette régulation, ainsi que son impact sur l'expression des gènes clés impliqués dans la détermination du sexe. En combinant des modèles génétiques, la microscopie à haute résolution, des outils transcriptomiques avancés et des analyses biochimiques, nous identifierons comment certains facteurs candidats contribuent à l'épissage alternatif de WT1, menant à la production du déterminant ovarien. Nous analyserons également les modifications chimiques des ARNm, leur dynamique structurelle et leur stabilité dans les gonades mutantes comparées aux gonades témoins. Cette recherche approfondira notre compréhension des mécanismes de régulation impliqués dans la détermination du sexe, et pourrait ouvrir la voie à de nouveaux outils de diagnostic pour plus de 40 % des individus présentant des troubles du développement gonadique d'origine inexpliquée.
Nous recherchons un(e) candidat(e) très motivé(e), titulaire d'un master en biologie ou en sciences biomédicales avec d'excellents résultats académiques. De bonnes compétences en communication en anglais et des aptitudes interpersonnelles sont essentielles. Des connaissances en biologie du développement et en génétique de la souris sont un avantage. Les candidats doivent fournir les coordonnées de deux référents académiques.
Contexte de travail
L'Institut de Biologie Valrose (iBV) est un centre d'excellence financé par le CNRS, l'Inserm et l'Université Côte d'Azur (Nice). L'iBV a pour mission d'éludier les principes fondamentaux qui régissent le développement des organismes et d'identifier les bases moléculaires des maladies, y compris le cancer. Vous aurez accès à des plateformes technologiques de pointe, notamment des infrastructures de microscopie, de cytométrie, d'histologie et de bioinformatique, ainsi qu'à des installations animales de divers organismes modèles.
L'équipe Chaboissier s'intéresse aux mécanismes de différenciation de la gonade (testicule ou ovaire) qui assurent le bon développement sexuel de tout l’individu, ainsi qu'à leurs liens avec le cancer et les pathologies de différences du développement sexuel.
Contraintes et risques
Pas de contraintes particulières
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