Enquêtes de terrain, cartographies, analyse des matériaux.
Dans le cadre de l’ANR ALEAU Écouter l’eau pour comprendre la relation des habitants à leurs milieux (voir descriptif du projet ici : https://anr.fr/Projet-ANR-24-CE55-1743), le ou la post-doctorant.e sera chargé.e de la conduite de l’enquête ethnographique sur le Morbras et la Bièvre. Il ou elle sera sélectionné.e pour ses connaissances sur l’eau, sa maîtrise des outils cartographiques (SIG) et des méthodes qualitatives, en particulier sonores. Il ou elle sera plus spécifiquement chargé.e de mettre en place l’enquête sur la relation sonore des usagers aux rivières étudiées et de faire le lien avec les partenaires locaux (associations, élus, etc.).
Activités
Plus précisément, la mission du ou de la post-doctorante consistera à caractériser et analyser les « comportements d'écoute ordinaires de l’eau » dans le contexte francilien. Il s’agira ainsi de mettre en évidence les pratiques, les représentations et les émotions associées à l’écoute, à l’absence d’écoute ou à la redécouverte de l’écoute des petites rivières urbaines, tout en s’interrogeant sur les configurations paysagères et/ou sociales qui facilitent ou, au contraire, font obstacle à leur présence. Pour mener à bien cette enquête, le ou la post-doctorante aura à conduire, seul et avec l’équipe :
- des entretiens avec des personnes vivant à proximité des cours d’eau étudiés, ainsi qu’avec des acteurs associatifs et politiques participant à la gouvernance de ces espaces et des acteurs en charge de leur restauration (notamment les chargés de mission des bureaux d’étude). Lors de ces entretiens, il s’agira de questionner la relation, en particulier sonore, que l’ensemble de ces acteurs entretient avec les rivières étudiées.
- des parcours commentés (qui consisteront à réaliser avec des personnes volontaires au profil varié (en termes d’âge, de genre, d’expertise, etc.) des entretiens in situ en marchant à proximité des cours d’eau. Le but de ces parcours commentés sera d’enrichir la compréhension des pratiques, des émotions et des représentations associées au son de l’eau en analysant de manière croisée les discours des enquêtés, leur langage corporel et les paysages sonores traversés.
- des cartographies sonores in situ, qui viseront à identifier et à spatialiser les différents types de sons qui composent un paysage sonore. Ces cartographies seront réalisées en collaboration avec d’autres membres du projet, ainsi que par les personnes avec qui seront réalisés les entretiens et parcours. Elles seront insérées dans le système d’information géographique afin d’être confrontées au potentiel déterminé dans la première étape du projet. Une maîtrise des outils cartographiques est donc attendue.
- des écoutes réactivées individuelles et collectives. Ce dispositif implique de conduire des entretiens à partir d’enregistrements sonores réalisés le long des rivières étudiées afin de mesurer et de discuter de ce que les personnes interrogées entendent et ressentent quand ils écoutent des paysages sonores. Ces séances seront organisées préférentiellement en groupe de façon à croiser les ressentis et les perceptions de ces paysages par les personnes en présence. Elles seront organisées, avec leur accord et leur complicité, dans les locaux des associations ou dans les maisons de l’environnement se trouvant à proximité des sites étudiés.
L’ensemble de ces enquêtes visera à caractériser les usages, les représentations et les émotions associés aux cours d’eau et à leur éventuelle restauration. Tous ces moments seront enregistrés, ce qui permettra de nourrir les réalisations sonores, ainsi que le film, qui seront produits en vue de la médiation scientifique.
Le ou la post-doctorante recrutée travaillera sous la supervision de Marie-Anne Germaine et Pauline Guinard au sein du LAVUE et de l’équipe Mosaïques. Il ou elle sera recrutée pour une durée de 12 mois avec possibilité d’extension du contrat jusqu’à 20 mois.
Compétences
Connaissances :
- savoir conduire des enquêtes de terrain.
- avoir une expérience des méthodes cartographiques et sensibles (si possible, sonores).
- être familier des questions environnementales et en particulier celles liées à l’eau.
Compétences opérationnelles :
- SIG,
- maîtrise de matériel de captation et de montage sonore
- savoir travailler en équipe
Diplôme réglementaire exigé - Formation professionnelle si souhaitable
- Thèse de doctorat en SHS, de préférence en géographie
Contexte de travail
L’UMR LAVUE compte plus de 200 membres dont 120 doctorants. Cette unité rassemble des enseignant.e.s-chercheur.e.s et chercheur.e.s en architecture, géographie, urbanisme, aménagement, sociologie et anthropologie. Elle se caractérise par une approche plurielle des espaces urbains. Elle se distingue par sa démarche : situées, co-construites et critiques, les recherches du LAVUE s’appuient sur des études de terrain ouvertes à l’international, aux Nords et aux Suds, ainsi que des partenariats divers, menés avec des collectivités territoriales, ainsi que des organisations sociales et citoyennes. Le LAVUE regroupe 5 équipes sur 5 sites (Universités Paris Nanterre et Paris 8, Ecoles d’Architecture de Paris-La Villette et Paris-Val de Seine, Campus Condorcet).
Le poste est basé dans le bâtiment de la recherche Max Weber de l’Université de Nanterre mais des déplacements réguliers en Ile-de-France sur les terrains d’enquête (Morbras, Bièvre) sont attendus.
En cas de besoin, des formations externes pourront être mises en place pour l’adaptation au poste.
Sur le site de l’université de Paris Nanterre, la personne recrutée pourra avoir accès à l’ensemble des services de restauration, des équipements sportifs (piscine, terrain de tennis, etc.) et des offres culturelles réservées au personnel.
Le télétravail est envisageable dans les conditions définies par le CNRS.
L’UMR LAVUE compte plus de 200 membres dont 120 doctorants. Cette unité rassemble des enseignant.e.s-chercheur.e.s et chercheur.e.s en architecture, géographie, urbanisme, aménagement, sociologie et anthropologie. Elle se caractérise par une approche plurielle des espaces urbains. Elle se distingue par sa démarche : situées, co-construites et critiques, les recherches du LAVUE s’appuient sur des études de terrain ouvertes à l’international, aux Nords et aux Suds, ainsi que des partenariats divers, menés avec des collectivités territoriales, ainsi que des organisations sociales et citoyennes. Le LAVUE regroupe 5 équipes sur 5 sites (Universités Paris Nanterre et Paris 8, Ecoles d’Architecture de Paris-La Villette et Paris-Val de Seine, Campus Condorcet).
Le poste est basé dans le bâtiment de la recherche Max Weber de l’Université de Nanterre mais des déplacements réguliers en Ile-de-France sur les terrains d’enquête (Morbras, Bièvre) sont attendus.
En cas de besoin, des formations externes pourront être mises en place pour l’adaptation au poste.
Sur le site de l’université de Paris Nanterre, la personne recrutée pourra avoir accès à l’ensemble des services de restauration, des équipements sportifs (piscine, terrain de tennis, etc.) et des offres culturelles réservées au personnel.
Le télétravail est envisageable dans les conditions définies par le CNRS.
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