L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection est une autorité administrative indépendante créée par la loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire. Elle assure, au nom de l'État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France et remplit des missions d'expertise, de recherche, de formation et d'information des publics. L'ASNR est composée de fonctionnaires, d'agents de droit public et de salariés de droit privé. Les méthodes actuelles d'évaluation du risque écologique reposent sur des données d'écotoxicologie acquises en laboratoire lors de tests mono-spécifiques. Cette méthode est également utilisée pour évaluer l'impact des rayonnements ionisants (RI) sur les écosystèmes, en tenant compte de la sensibilité des différentes espèces. Cependant, les conditions dans lesquelles ces tests sont réalisés sont souvent optimales pour les espèces étudiées et les privent d'interactions interspécifiques, clés dans le fonctionnement d'un écosystème (Cardinale et al., 2002; Govaert et al., 2024). Du fait de la multitude et la diversité des interactions interspécifiques prenant place au sein des communautés, l'évaluation des effets des RI sur une espèce isolée n'est en aucun cas représentatif de la complexité du milieu naturel. Cela peut donc amener à une évaluation du risque inexacte. L'utilisation de systèmes expérimentaux multi-espèces en laboratoire, aussi appelés cosmes, offre la possibilité de mimer la complexité des communautés et de leurs interactions, notamment au sein d'un réseau trophique (Odum, 1984). Bien qu'ils représentent un excellent outil afin d'explorer comment les communautés et les écosystèmes répondent à des perturbations en laboratoire, leur utilisation en radioécologie reste, à l'heure actuelle, limitée à quelques études et doit être urgemment développée.
Ce stage de M2 vise à développer un microcosme aquatique fonctionnel pour évaluer les effets des RI sur un réseau trophique simplifié (e.g. (Riedl et al., 2018)). Ce réseau trophique simplifié couvrira trois niveaux trophiques, incluant un producteur primaire (microalgue (Raphidocelis subcapitata)), un consommateur primaire (une daphnie (Daphnia magna)) et un consommateur secondaire (une hydre (Hydra oligactis)). Les trois espèces ont été ciblées du fait des compétences solides du laboratoire d'accueil (LECO) et ses partenaires. Les principales missions de ce stage seront (1) d'évaluer les dynamiques de populations des différentes espèces ciblées, des paramètres physico chimiques (e.g., pH, O2) du microcosme, et la variabilité entre les réplicas, en fonction de différentes combinaisons de paramètres (e.g. nombre d'individus introduits, jour d'introduction) afin (2) d'identifier la meilleure combinaison de paramètres permettant d'avoir un microcosme fonctionnel et standardisé pour l'étude des effets des RI.
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