Le psychomotricien en IME pour adolescents avec TSA joue un rôle crucial au sein d'une équipe pluridisciplinaire. Sa mission principale est d'accompagner les jeunes pour favoriser leur bien-être corporel, leur autonomie et leur relation au monde, en tenant compte des spécificités liées aux troubles du spectre de l'autisme. Le travail s'articule autour de la médiation corporelle pour améliorer les difficultés motrices, sensorielles, émotionnelles et relationnelles souvent associées au TSA.
Le travail avec un public TSA demande une approche spécifique et une adaptation constante.
Sensibilité aux particularités sensorielles : prendre en compte les rigidités, les rituels et les sensibilités sensorielles (tactile, auditive, visuelle) qui peuvent impacter les activités.
Médiation et relation : construire une relation de confiance par des médiateurs corporels (objets, activités) et non uniquement par la parole, qui peut être difficile pour certains jeunes.
Travail sur le schéma corporel : aider l'adolescent à prendre conscience de son corps, de ses limites et de ses possibilités, ce qui est souvent une difficulté majeure en cas de TSA.
Approche intégrative : utiliser des méthodes recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui mettent l'accent sur le développement cognitif et le comportemental, tout en conservant une approche globale et centrée sur la personne.
- Réaliser des bilans psychomoteurs : évaluer les capacités et difficultés du jeune (tonus, équilibre, coordination, latéralité, organisation spatio-temporelle, etc.) pour établir un projet psychomoteur individualisé.
Mettre en œuvre des prises en charge :
- Individuelles : séances spécifiques pour travailler sur des objectifs précis.
- Collectives : ateliers en petits groupes pour favoriser les interactions sociales et l'expression corporelle (danse, mime, jeux, etcParticiper à l'élaboration et au suivi du Projet d'Accompagnement Personnalisé (PAP) : le psychomotricien collabore avec l'ensemble des professionnels (éducateurs, psychologues, enseignants, orthophonistes, etc.) et la famille pour définir les axes de travail et les objectifs du jeune.
- Travailler sur les difficultés sensorielles : de nombreux adolescents avec TSA présentent une hypersensibilité ou une hyposensibilité. Le psychomotricien utilise des techniques pour aider le jeune à mieux intégrer et réguler ses informations sensorielles (salle Snoezelen, activités sensori-motrices).
- Favoriser l'autonomie et l'inclusion : le psychomotricien aide le jeune à développer des compétences pour le quotidien (habillage, repas, déplacements) et à s'adapter à son environnement institutionnel (internat/externat) et extérieur.
Activités au quotidien
- Séances individuelles et en groupe : se déroulant dans une salle de psychomotricité, un gymnase, une piscine ou des espaces extérieurs. Les activités peuvent inclure des parcours moteurs, de la relaxation, des jeux symboliques, des activités créatives (peinture, modelage) pour travailler sur le schéma corporel et la communication non verbale.
- Observation et accompagnement dans les lieux de vie : en internat comme en externat, le psychomotricien peut observer les jeunes dans leur environnement (repas, temps de loisirs, dortoirs) pour comprendre leurs comportements et difficultés, et proposer des stratégies d'adaptation aux équipes éducatives.
- Réunions d'équipe : participation active aux réunions pluridisciplinaires pour partager les observations, les bilans et les pistes de travail avec les autres professionnels.
- Rapports et écrits : rédaction de comptes rendus de bilans, de projets psychomoteurs et de notes d'évolution pour la MDPH et le suivi interne.
- Liens avec les familles : échanges réguliers avec les parents pour les informer du travail en cours et les conseiller sur l'accompagnement à domicile.
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