Contexte du recrutement et définition de poste :
L'Agence de l'Eau Seine-Normandie a la charge de la surveillance environnementale des eaux de surface et souterraines de son bassin. Dans ce cadre, son Service Littoral et Mer met en œuvre le suivi des eaux côtières et estuariennes sur l’ensemble de la façade maritime normande.
Parmi les paramètres surveillés figurent les contaminants chimiques qui sont recherchés dans différentes matrices : eau, sédiment, biote (organismes vivants). Au travers de cette surveillance, c’est leur toxicité qui est visée et, par voie de conséquence, leur impact présumé sur les milieux aquatiques. Cette approche, basée sur la notion de Norme de Qualité Environnementale (NQE), permet de définir le « bon état » des masses d’eaux du bassin. Elle est actuellement complétée par une surveillance écotoxicologique exploratoire.
Dans les eaux côtières, la matrice de référence pour la surveillance environnementale est le « biote », qui repose sur les mollusques bivalves (moules et huitres). Ce mode de surveillance, appelé « biomonitoring » ou « mussel watch », a largement fait ses preuves au niveau national et international, de sorte qu’il est actuellement considéré comme robuste pour l’évaluation de l’état chimiques des eaux. Il présente cependant certaines limites. En particulier, le fait que le groupe taxonomique visé occupe les bas niveaux trophiques, alors que les directives européennes (Directive Cadre sur l’Eau [DCE] et Directive Cadre pour une Stratégie sur le Milieu Marin [DCSMM]) visent plutôt les niveaux trophiques supérieurs : 4 (poissons) à 5 (mammifères et oiseaux). C’est pourquoi des campagnes d’échantillonnage spécifiques ont été réalisées au cours des dernières années sur ces groupes et une surveillance exploratoire a été engagée sur les poissons (dispositif CoRePh).
Ce dispositif vise 3 groupes d’espèces :
 1. des poissons benthopélagiques à benthiques de niveau trophique intermédiaire à élevé (petite roussette, plie, merlan et merlu) ;
 2. des petits poissons pélagiques à benthopélagiques de niveau trophique faible (zooplanctonophages) à intermédiaire (maquereau, sardine, anchois et tacaud) ;
 3. des céphalopodes (encornet rouge).
La prochaine évaluation de l’état des eaux marines au titre de la DCSMM doit être réalisée en 2027. Les agences de l’eau ont en particulier la charge de l’évaluation du descripteur 8 « Contaminants » (D8). Les livrables attendus de ce stage permettront d’alimenter cette évaluation.
Dans ce contexte, 2 tâches sont prévues :
 4. Préparer l’interprétation des résultats sur les poissons : bien comprendre le mode de vie des espèces échantillonnées (alimentation, aires de répartition en lien avec les masses d’eaux à évaluer, etc.) et leur position dans les réseaux trophiques, pour appréhender la façon dont les contaminants circulent en baie de Seine et plus généralement dans le secteur de la Manche Est.
 5. Anticiper les évolutions futures de la surveillance environnementale : revue bibliographique sur le rôle du compartiment planctonique dans le transfert trophique des contaminants et sur l’intérêt (et la faisabilité) de la mise en place d’une surveillance spécifique.
Les livrables suivants seront donc respectivement à produire :
 6. Eléments de rédaction pour la définition du « bon état écologique (BEE) » 2027 de la DCSMM.
 7. Note sur l’opportunité d’étudier la contamination du plancton (intérêt, faisabilité).
L’étudiant(e) devra donc réaliser un travail bibliographique approfondi, pour bien cerner la problématique, prendre l’attache des experts (Office Français de la Biodiversité, GIP Seine-Aval) et chercheurs (Universités, Ifremer), pour recueillir leur avis, et assembler l’information collectée en une vision synthétique et opérationnelle ; permettant d’intégrer une approche « réseaux trophiques », aux approches « biomonitoring » et « biosurveillance ».
Durée du stage : 6 mois A partir de : février/avril 2026
Rémunération brute mensuelle : 15% du plafond horaire de la Sécurité Sociale
Profil recherché :
Niveau de formation requis : Master 2 ou équivalent (en cours)
Spécialité : Sciences de l'environnement : biologie, chimie, biochimie, écotoxicologie, etc.
Qualités requises :
Travail en autonomie et bonne gestion du temps (mode « projet »). Bon relationnel (contacts avec les partenaires extérieurs). Être force de proposition.
      
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