Contrat post-doctoral en fusion de données et apprentissage automatique appliqué à l’hydrodynamique (h/f)

Informations générales

Intitulé de l'offre : Contrat post-doctoral en fusion de données et apprentissage automatique appliqué à l’hydrodynamique (H/F)
Référence : UMR6164-GURJOD-001
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : BRUZ
Date de publication : jeudi 23 octobre 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 12 mois
Date d'embauche prévue : 1 décembre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : à partir de 2991€ brut selon l'expérience
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : 07 - Sciences de l'information : traitements, systèmes intégrés matériel-logiciel, robots, commandes, images, contenus, interactions, signaux et langues

Missions

À l'Institut d’Électronique et des Technologies du numéRique, un projet commun autour de systèmes de capteurs pour l’analyse du mouvement anime les équipes OASiS et SyEnsCES qui sont situées dans les locaux de l’École Normale Supérieure de Rennes. Plus particulièrement, dans le cadre d’un projet financé par le Human Frontier Science Program Organisation, le consortium impliquant de plus Cambridge University et Westlake Univeristy forme un trio d’expertises alliant électronique, éthologie, hydrodynamique et traitement de l’information. Ce projet cherche à découvrir comment les poissons utilisent les traces hydrodynamiques laissées dans le sillage d'autres poissons pour guider leurs décisions de mouvement dans les tâches de recherche et de navigation. Trois étapes jalonne le projet : (1) mesurer les indices hydrodynamiques produits dans le sillage des poissons nageurs, (2) déterminer comment les poissons répondent à ces et (3) déterminer comment la perturbation ou l'imitation de ces signaux affecte les réponses des poissons.
Lors de la première année, l'équipe – composée des chercheurs, d’ingénieurs et de doctorants – a construit une arène expérimentale équipée de caméras haute vitesse et de capteurs de pression, permettant de mesurer les mouvements des poissons et de détecter les signatures de pression dans leur sillage. Des simulations numériques ont été développées pour prédire les signatures hydrodynamiques générées par les poissons et leur persistance dans l'eau. Puis, dans la deuxième année, l'équipe a complété des expériences pour investiguer la génération de signaux hydrodynamiques et évaluer la capacité des poissons à suivre ces signaux. Un pipeline complet pour traiter les données vidéo expérimentales a été développé, et des progrès significatifs ont été réalisés dans le développement de nouveaux capteurs de pression et la collecte de données sur les informations générées par les foils en mouvement. Aujourd’hui, un jumeau numérique des poissons nageant dans le bassin avec l’estimation des tourbillons est réalisé et sa validation est en cours. Les mesures de pressions sont validées et disponibles. Il reste maintenant à traiter la quantité d’expériences réalisées avec un ou plusieurs poissons nageant simultanément, d’une part ; et d’autre part, de mettre en œuvre un algorithme de fusion de donnée permettant d’améliorer la précision de l’ensemble. Ces deux objectifs font l’objet du présent recrutement.

Activités

Le chercheur ou la chercheuse postdoctoral·e participera à la conduite d’expériences dans l’équipe de Rennes. Il ou elle sera mènera l’élaboration et l’utilisation des algorithmes de traitement du signal et de vidéos résultants des expériences. L’objectif est d’extraire les traces hydrodynamiques suite au passage d’un premier poisson et d’estimer les sensations d’un second individu. La conception, le test et la validation de cet algorithme constituent un premier apport scientifique, indépendamment de son application. L’utilisation de cet outil pour en extraire les informations importantes permettant leur analyse par les éthologues constitue un second travail, à mener en collaboration avec les collègues concernés. Ce second travail pluridisciplinaire sera également à valoriser par une ou plusieurs publications.
Il est attendu du ou de la collègue recruté·e de s’investir dans la vie de l’équipe : en s’intéressant et en conseillant ponctuellement des doctorants, en participant à l’organisation de l’équipe et de la plateforme expérimentale, et/ou en aidant à la recherche de financement. En fonction des envies, une participation aux enseignements d’un département d’enseignement et de recherche de l’ENS Rennes.

Compétences

La personne recrutée doit être titulaire d'un doctorat en génie électrique, traitement de signal ou en mécanique des fluides. Ce poste requiert une expérience pluridisciplinaire. Des connaissances en informatique appliquée, notamment en apprentissage automatique ; en mécanique des fluides, particulièrement en hydrodynamique ; et en électronique, particulièrement en instrumentation et informatique industrielle sont recherchées. Des qualifications supplémentaires, telles que la formation et l'encadrement d'étudiants de master, ainsi que la maîtrise de Python, sont des atouts précieux.

Contexte de travail

Le travail se déroulera au sein du laboratoire IETR à l’ENS de Rennes, campus de Ker Lann. Vous serez intégré dans les équipes SyEnsCES (Systèmes Energétiques et transduCteurs Electriques Soutenables), et OASiS (OrgAnic and Silicon Systems). Ces équipes sont composées de chercheurs et d’enseignants chercheurs, ainsi que d’une dizaine de doctorants, postdocs et ingénieurs de recherche. Les membres de ces équipes de recherche font également partie du département de Mécatronique de l’ENS Rennes. Ce département rassemble une équipe d’une vingtaine de permanents et de plus d’une vingtaine de doctorants et stagiaires. Le cadre et l’ambiance de travail y est particulièrement agréable.
Le poste se situe dans une zone à régime restrictif (ZRR), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.