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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France.INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Vous serez accueilli-e au sein l’unité de recherche ETTIS (Environnement, Territoires en Transition, Infrastructures, Sociétés). ETTIS mêle des compétences en économie, sociologie, géographie, agronomie, science politique, statistiques, mathématiques et sciences de l’ingénieur pour développer des approches intégrées des trajectoires de transitions socio-écologiques et d’adaptation des territoires face aux changements globaux et aux inégalités.
Contexte du stage:
Le changement climatique perturbe le cycle de l'eau et ses effets sont déjà perceptibles dans de nombreux territoires français. Ainsi, durant l’été 2022, 93 départements ont connu des restrictions d’eau et plus de 1000communes ont été soumises à une rupture d’approvisionnement en eau potable. Pour répondre à ces enjeux, les assises de l’eau de 2019 prévoyaient un objectif de réduction des prélèvements d’eau de 10% en 5 ans et de 25% en 15 ans. Ces propositions ont été reprises dans le Plan d’action pour une gestion sobre, résiliente et concertée de la ressource en eau, dit «Plan Eau», de 2023. Son axe 1 vise notamment une baisse des prélèvements de 10% d’ici 2030 et suppose un engagement et des actions de chaque type d’usagers. Parmi les leviers envisagés, on retrouve l’optimisation des usages (formation et information des acteurs mais aussi instauration de modes de gouvernance participatifs et anticipatifs), la modernisation des infrastructures ou encore le recours aux eaux «non conventionnelles» (eaux grises, eaux pluviales, eaux d’exhaure).
Cet objectif de sobriété hydrique affiché est néanmoins confronté à deux dilemmes lorsqu’il s’impose aux services publics d’eau potable. Premièrement, il nécessite la mobilisation de tous, y compris des ménages. Or, si les enquêtes d’opinion menées ces dernières années révèlent un désir croissant de repenser nos modèles économiques et de consommation, ces déclarations ne se traduisent pas en acte: la baisse moyenne de la consommation unitaire d’eau potable observée dans les foyers depuis les années 1990 et confirmée dans d’autres pays européens tend à se tasser. Surtout, la tendance est susceptible de repartir à la hausse sous l’effet de l’augmentation des températures.
Deuxièmement, cet objectif de sobriété questionne le modèle économique des services fondé sur des recettes principalement liées aux volumes facturés et crée des tensions entre objectifs environnementaux (préservation de la ressource) et impératifs financiers (équilibre budgétaire, soutenabilité des infrastructures). Le Plan Eau prévoit ainsi la mise en œuvre d’une tarification progressive et «responsabilisante» de l’eau. Si cette dernière envoie un signal fort, son influence sur les volumes consommés est plus relative et cet outil peut se révéler complexe, dans son appréhension par les usagers comme dans sa mise en œuvre. Sur la base de ce constat, le Conseil économique, social et environnemental préconise donc plutôt le recours à une tarification saisonnière pour les services où l’équilibre entre la ressource et la consommation d’eau est mis à mal durant les cinq mois les plus secs. Reste que le principe de «l'eau paie l'eau» repose sur l'idée que les dépenses des collectivités pour distribuer de l’eau potable et assainir les eaux usées doivent être équilibrées par les recettes perçues auprès des usagers (factures d’eau). Or, si les coûts fixes des services d’eau sont de l’ordre de 80 à 90%, leurs recettes sont assises, à plus de 80%, sur les volumes d’eau consommés. Le mode de financement des services ne semble donc pas adapté dans un contexte d’incitation à la sobriété hydrique. D’autant que Intercommunalités de France, la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) et la Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E) estiment à 15 milliards d’euros d’ici cinq ans le besoin additionnel pour rattraper le retard d’investissement dans le petit cycle de l’eau, et que la mise en application des nouvelles exigences de la Directive Eaux Résiduaires Urbaines pourrait faire doubler ces investissements nécessaires.
Objectifs et missions:
Ce stage a pour objectif de mieux comprendre les enjeux économiques de la sobriété hydrique des ménages. Il s’attachera notamment à:
* définir la sobriété;
* identifier quels leviers les ménages peuvent actionner pour adopter des comportements plus sobres en eau mais aussi les impacts potentiels sur leur qualité de vie;
* analyser les leviers dont disposent les décideurs publics et autorités organisatrices pour inciter les ménages à adopter des comportements plus sobres en eau;
* comprendre les conséquences de la sobriété pour les services d’alimentation en eau potable, notamment en termes d’entretien des infrastructures, et explorer les différents modèles de tarification envisageables, leurs avantages et inconvénients.
Ce travail sera exclusivement réalisé à partir d’une revue de la littérature (dont littérature grise).
Un sujet de thèse devrait être proposé en continuité du stage, sur lequel le/la stagiaire sera encouragé/e à candidater s’il/elle le souhaite.
Formations et compétences recherchées
Master/Ingénieur (Bac+5)
Formation recommandée: Etudiant-e de niveau Master 2 en économie, ou un diplôme équivalent, et justifiant d’un intérêt pour les questions environnementales
Connaissances souhaitées:
* Bonne maîtrise des approches de l’économie de l’environnement. Des connaissances dans le domaine de l’eau seraient un plus
* Capacité de rédaction
Aptitudes recherchées:
* Capacités d'analyse et de synthèse
* Capacités d'organisation et de rigueur
* Capacité à travailler en équipe et en autonomie
* Dynamisme, curiosité, motivation
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez(selon le type de contrat et sa durée) :
- 2.5 jours de congés par mois de présence effective
- d'un soutienà la parentalité : CESUgarded'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences: formation, conseilen orientation professionnelle ;
- d'un accompagnementsocial : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestationsvacancesetloisirs :chèque-vacances,hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activitéssportivesetculturelles ;
- d'unerestaurationcollective ;
-d'une prise en charge partielle abonnement domicile/travail (TER, TBM).
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publiquenotamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques.> En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr
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