L'ONF en Guyane gère un patrimoine forestier de 6 millions d'hectares, en mettant en oeuvre une gestion multifonctionnelle ou conservatoire.
Avec 92 agents, l'ONF est un opérateur territorial important.
Les missions exercées relèvent de la gestion durable de la forêt tropicale humide, de la commercialisation des bois, de la surveillance du domaine (orpaillage, déforestation, police de la nature, d'activités conventionnelles) de la mise en oeuvre de Missions d'Intérêt Général et de la gestion d'espaces naturels remarquables.
Missions du pôle Recherche, Développement et Innovation :
Le pôle Recherche Développement et Innovation de Cayenne, composé de 6 personnes[1], est partie prenante de la Direction Territoriale de l'ONF en Guyane. Il se situe à l'interface entre les organismes de recherche forestière présents en Guyane (CIRAD, IRD, CNRS, INRAE) et les services opérationnels de l'ONF. Il a pour mission de développer les outils et méthodes adaptés pour la mise en oeuvre d'une bonne gestion des forêts guyanaises. Le service s'appuie sur la veille et la collaboration scientifique et sur la mise en place de dispositifs expérimentaux.
Il embrasse des thématiques variées : diversité et dynamique naturelle ; aménagement et sylviculture ; exploitation forestière ; bois énergie ; expertise carbone et adaptation aux changements climatiques, essais sur des plantations forestières à vocation de production de bois d'oeuvre
Le service participe à des actions de coopération et de collaboration avec les départements et pays voisins (Antilles, Plateau des Guyanes, Brésil)
Contexte général
Le fort accroissement démographique de la Guyane actuel et attendu dans les prochaines décennies conduit à envisager une hausse conséquente de la demande en bois d'oeuvre. Le Programme Régional de la Forêt et du Bois arrêté en 2020 fixe notamment comme objectif à l'horizon de 10 ans la mise en place de plantation à hauteur de 5 000 ha pour compléter cette récolte à moyen terme.
Les études sur le développement des plantations de bois d'oeuvre menées, depuis plusieurs années, ne sont pas suffisantes pour définir des itinéraires techniques éprouvés et réplicables[1]. Ces études doivent se poursuivre tout en intégrant une phase plus opérationnelle (surface plantée plus importante, augmentation du nombre d'essences plantées - changement d'échelle dans la production des plants en pépinière - optimisation des techniques de préparation du sol et de plantations), car la consommation locale ne pourra plus être satisfaite par les seuls prélèvements en forêt naturelle.
Les réflexions issues du projet GFCLIM[2], mettent en avant la nécessité d'envisager à court terme les plantations sylvicoles comme un modèle alternatif et complémentaire à l'exploitation forestière actuelle. Toutefois les itinéraires de plantations peuvent être très divers et pour que les plantations répondent aux enjeux de production tout en respectant les enjeux environnementaux (biodiversité, climat) il est important de développer des itinéraires « intelligents », réplicables et viables d'un point de vue économique et environnemental
Pour répondre à cet objectif, l'ONF a signé un accord cadre pluriannuel[1] relatif à la mise en oeuvre du renouvellement forestier dans les forêts des départements d'Outre-mer dans le cadre de l'action 6 du programme « financement des investissements stratégiques » de la mission « investir pour la France de 2030 » dit « France 2030 ». Cette mesure est également étendue par une convention pluriannuelle MASA-ONF dans le cadre de la Planification Ecologique.
En Guyane, il s'agit de poursuivre la définition d'itinéraires techniques de plantations sylvicoles et mettre à l'épreuve des plantations « grandeur réelle » sur plusieurs dizaines d'hectares (répartis sur 3 sites, dont un site d'anciennes plantations de pins caraïbes à Saint Laurent du Maroni).
Les objectifs de ce projet sont de tester :
ü la plantation d'essences diversifiées (les essences locales seront privilégiées),
ü un ou deux modèles sylvicoles (futaie régulière ou à vocation irrégulière),
ü les modalités d'entretien sur les premières années,
ü les modalités de création d'une filière locale sécurisée de matériel de reproduction tracés,
ü la faisabilité, les freins à lever, et les modèles de production sylvicoles en plantation dédiée à adapter afin de ressortir un modèle économiquement viable et potentiellement réplicable à plus grande échelle pour les années à venir (déploiement).
Le projet de plantation vise également à valider le le modèle économico-environnemental, étape nécessaire à la mise en place de plantations à plus grande échelle.
La bonne mise en oeuvre de ce projet nécessite le recrutement d'un chef de projet, objet de la présente fiche de poste, dans la cadre d'un CDD de 36 mois (3 ans). Les missions du chargé de projet Plantation de bois d'oeuvre
Sous l'autorité du responsable du pôle RDI, le chargé de projet « plantation de bois d'oeuvre » aura comme principale mission le pilotage technique et le suivi administratif du projet de « Définition et consolidation d'itinéraires techniques de plantations de bois d'oeuvre d'espèces locales », y compris le lien avec les partenaires internes et externes.
Le chargé de projet aura plus particulièrement pour mission de piloter :
- La phase d'identification des parcelles devant faire l'objet des plantations : recherche de la disponibilité foncière avec analyse SIG pour évaluer l'occupation du sol, le type de boisement existant et l'accessibilité des zones choisies.
- L'analyse des peuplements existants et la réalisation des analyses pédologiques préalables à l'aménagement des parcelles et aux choix des espèces adaptées aux conditions édaphiques.
- La définition des itinéraires technique de préparation, de mise en oeuvre et d'entretien des plantations : L'itinéraire technique devra définir le mode opératoire de la préparation des parcelle (dessouchage ou non, devenir du capital boisé initial - valorisation BE et BO récupérables), l'itinéraire de plantation (densité, cortège d'essences, couvre-sol ou non), et les modalités d'entretien (opération et fréquence du délianage, sarclage, taille, engrais, paillage, broyage sous-bois).
- La mise en oeuvre des achats de services externes, notamment :
- La mise en oeuvre du marché de défrichement (enlèvement des arbres et maintien du capital sol).
- La mise en oeuvre du marché de préparation des plants (lien avec le pépiniériste).
- La mise en oeuvre du marché plantation et entretien.
- Le suivi de projet, technique et administratif : suivi des indicateurs, des prescriptions mis en oeuvre, rédaction de comptes-rendus.
- Le lien avec les organismes de recherche dont les avis et les appuis seront requis pour :
- Description fine de l'environnement édaphique - pédologie, macrofaune et suivi de la qualité des sols,
- Identification des caractéristiques des sols les plus favorables aux différentes espèces,
- Caractérisation de la régénération naturelle sous plantation,
- Gestion des plants et des recrus.
· Le chargé de projet animera le comité technique créé pour suivre le projet. Il en assurera également le secrétariat
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