Ingénieur.e magnétisme f/h

Contexte et missions

Pour rester compétitif dans un contexte international effervescent et développer des solutions scientifiques et technologiques répondant aux grands enjeux de la société, SOLEIL met en route une jouvence majeure de ses accélérateurs et ses lignes de lumière, appelée SOLEIL II. L’anneau sera équipé de plus de mille nouveaux aimants dont une partie constituée d’aimants permanents. L’ingénieur.e en magnétisme exercera son activité au sein du groupe Magnétisme et Insertions, responsable des aimants des accélérateurs (linac, booster, ligne de transfert, anneau de stockage) et des insertions magnétiques (onduleur ou wigglers). Ses missions seront multiples :

I.1- Conception, modélisation d’aimants d’accélérateurs de type électromagnétique et à aimants permanents, suivi de fabrication, mesures (caractérisation magnétique, comparaison des mesures au modèle magnétique et métrologie) et réglages. Dans le cadre de SOLEIL II, il/elle prendra en charge la supervision de la production et des mesures d’un ou de plusieurs types d’aimants qui serviront au remplacement des aimants de l’anneau de stockage actuel.

I.2- Conception, construction, mesures et optimisation d’onduleurs de types variés (onduleurs à aimants permanents à polarisation variable, onduleurs plans cryogéniques…). Dans le cadre de SOLEIL II, il prendra en charge la construction de l’onduleur à phase ajustable de période 25 cm (APU 250) et de 5 m de longueur, en lien avec l’ingénieur du groupe actuellement en charge du projet.

I.3- Développement de l’instrumentation de mesure de haute performance autour des différents bancs de caractérisation magnétique en place (bobine de Helmholtz, magnétomètre, sonde de Hall, fil tendu, fil vibrant, pulsé). Préparation des bancs de mesures pour les aimants de SOLEIL ou l’adaptation du banc pour l’onduleur APU250.

I.4 - Participation à la maintenance, à la réparation, au bon fonctionnement et aux interventions sur les équipements magnétiques en fonctionnement sur les accélérateurs dont le groupe a la responsabilité et des dispositifs de laboratoire. Il/elle assurera des astreintes destinées à minimiser leur temps d’immobilisation. Il/elle participera à la maintenance et au développement des dispositifs de mesure du laboratoire. Il/elle effectuera des sessions machine dédiées au fonctionnement des aimants (commissioning) ou des insertions (effet sur le faisceau, première observation du rayonnement avec la ligne de lumière, caractérisation du rayonnement produit et comparaison avec le rayonnement calculé issu de mesures magnétiques ou de l’onduleur idéal).


Cet emploi s'adresse à un.e candidat.e titulaire d’un diplôme d’ingénieur ou d’un doctorat.

Le.la candidat.e devra être expérimenté.e dans les domaines du magnétisme et du rayonnement électromagnétique (synchrotron en particulier).

Le.la candidat.e devra être capable de travailler en équipe, tant au niveau du groupe ou des équipes de SOLEIL partenaires (ingénierie mécanique, instrumentation vide, alignement, dynamique faisceau, lignes de lumière…).

Il.elle devra interagir de façon constructive avec les physiciens, les ingénieurs, les concepteurs et les techniciens.


SOLEIL est le centre français de rayonnement synchrotron, situé sur le plateau de Saclay près de Paris. Il s’agit d’un instrument pluridisciplinaire et d’un laboratoire de recherche, ayant pour mission de conduire des programmes de recherche en utilisant le rayonnement synchrotron, de développer une instrumentation de pointe sur les lignes de lumière et de mettre celles-ci à la disposition de la communauté scientifique. Le synchrotron SOLEIL, outil unique à la fois en matière de recherche académique et d’applications industrielles, a ouvert en 2008. Il est utilisé annuellement par plusieurs milliers de chercheurs français et étrangers, à travers un large éventail de disciplines telles que la physique, la biologie, la chimie, l’astrophysique, l’environnement, les sciences de la terre, etc. SOLEIL s’appuie sur une source de rayonnement remarquable à la fois en termes de brillance et de stabilité. Cette Très Grande Infrastructure de Recherche (TGIR), partenaire de l’Université Paris-Saclay, est constituée en société « civile » fondée conjointement par le CNRS et le CEA.