La croissance rapide des zones urbaines amorcée au XXe siècle, constitue l'un des changements environnementaux majeurs confrontant la biodiversité à des défis sans précédent (Ouyang et al., 2018). La souris domestique (Mus musculus) est intimement associée à l'homme depuis le début de la sédentarisation (Weissbrod et al., 2017), mais on sait peu de choses sur son écologie, sa circulation et même ses agents pathogènes. Cependant, cette espèce est capable de prospérer des zones rurales aux centres-villes, l'exposant à des défis adaptatifs multiformes le long d'un gradient d'anthropisation, comme par exemple les changements de régime alimentaire, de modes d'activité, de thermorégulation dans des bâtiments plus ou moins chauffés et de comportement exploratoire 3D dans des environnements très complexes.
L'objectif du projet est donc de développer une approche innovante et intégrative pour mieux comprendre la souris domestique dans le contexte de l'urbanisation croissante.
La question posée est : comment les souris domestiques se sont-elles adaptées aux multiples conditions locales, compte tenu de la structure géographique plus ou moins anthropisée?
hypothèse 1 : En raison de la disponibilité locale des ressources alimentaires, nous nous attendons à ce que les souris rurales se nourrissent principalement d'une alimentation riche en glucides (par exemple, les céréales dans les fermes), tandis que les souris urbaines, se nourrissant de déchets humains, devraient davantage s'appuyer sur une alimentation hautement transformée, riche en graisses et en sucres. De telles différences alimentaires devraient sélectionner des traits métaboliques, énergétiques et morphologiques spécifiques à l'échelle locale.
Hypothèse 2 : Les souris vivant en milieu rural devraient être plus timides, moins exploratrices et moins innovantes que leurs homologues urbaines, qui sont confrontées à des bâtiments tridimensionnels très complexes. Contexte de travail
La thèse se déroulera au sein du LEHNA (Laboratoire d'Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés), UMR CNRS université Lyon 1, bât. Darwin C, campus de la Doua, Lyon, France
dans l'équipe : Ecophysiologie, Comportement, Conservation.
Nous recherchons un ou une physiologiste animal possédant de solides connaissances en métabolisme (calorimétrie indirecte, bioénergétique mitochondriale, activités enzymatiques), intéressé par la physiologie intégrative, l'écophysiologie et l'expérimentation sur le terrain (piégeage). Une formation en statistiques est requise (par exemple, R est recommandé).
Les candidats ou candidates doivent envoyer une lettre de motivation, un CV, une copie de leur mémoire de master, ainsi que le nom et les coordonnées d'au moins deux scientifiques pour des recommandations professionnelles. Pour plus d'informations sur le poste, n'hésitez pas à contacter la responsable scientifique
Contraintes et risques
Nous recherchons une personne autonome, curieuse, organisée, adaptable, rigoureuse, ayant goût pour la rédaction scientifique, avec une capacité à travailler en équipe dans un environnement interdisciplinaire et dotée d'excellentes compétences en pipetage. Le thésard ou la thésarde sera amenée à travailler sur animal vivant et devra également réaliser de nombreuses expériences en laboratoire (calorimétrie indirecte, enzymologie, oxygraphie RT-PCR).
L'obtention du niveau 1 d'expérimentation animal sera indispensable au cours de la thèse.
Le modèle d'étude étant de la faune sauvage, la manipulation et la stabulation des animaux sont différents et nécessitera un apprentissage.
En cliquant sur "JE DÉPOSE MON CV", vous acceptez nos CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site jobijoba.com.