Stage en écologie forestière h/f

Contexte du recrutement et définition de poste :

Evaluer les impacts d’essences non indigènes sur la multifonctionnalité des écosystèmes forestiers

Contexte : Les forêts françaises sont aujourd’hui confrontées à une pression sans précédent liée à l’intensité et à la rapidité des changements climatiques1,2. Pour qu’elles continuent à rendre les multiples services dont dépend notre société, il est essentiel de faciliter leur adaptation et de renforcer leur résilience. L’introduction de génotypes ou d’espèces exotiques supposées mieux adaptés aux conditions actuelles et futures est une stratégie fréquemment retenue. Le projet MADE IN France (Modéliser les Assemblages d’essences et les Dynamiques en Environnement INcertain – France), inscrit dans le, répond à cette ambition et vise à accompagner les choix sylvicoles futurs.

Le projet s’appuie sur trois axes principaux : 1) optimiser les assemblages d’essences d’arbres, locales ou exotiques, capables de mieux résister aux conditions futures ; 2) caractériser l’intégration d’essences en étudiant leurs impacts et maximiser le rapport bénéfices / risques de cette intégration ; 3) modéliser la dynamique des peuplements sous contrainte.

Objectifs : Le stage proposé s’inscrit dans le second axe et vise à constituer une boite à outils à la fois simple et scientifiquement robuste pour évaluer les impacts positifs (par exemple la valeur financière du bois, le stockage de carbone) et négatifs (par exemple l’érosion de la biodiversité, le risque d’invasion biologique) de l’introduction d’essences non indigènes sur l’écosystème forestier concerné 3–6.

Missions du stage : Il s’agira (1) de réaliser une revue de la littérature pour sélectionner un ensemble de fonctions clés pour un écosystème forestier, qu’elles reposent sur des processus aériens ou souterrains, susceptibles d'être affectées par l'introduction d'une espèce exotique d'arbre ; (2) à partir de la synthèse bibliographique, de sélectionner les indicateurs pertinents, rendant compte de ces fonctions et processus. Ces indicateurs seront rassemblés afin de développer une boîte à outils pertinents (en termes de nombre et de facilité d'acquisition) et complémentaires (pour saisir la multifonctionnalité des écosystèmes) ; (3) éventuellement de tester in natura certains de ces outils sur un peuplement expérimental ; (4) de sélectionner les essences et sites sur lesquels cette validation pourra être réalisée. La mise en œuvre de la boîte à outils sur le terrain et la validation des outils en conditions réelles n’entrent pas dans le cadre du stage mais fera l’objet d’une thèse débutant en octobre 2026, sur laquelle le stagiaire pourra se porter candidat.

Structures d’accueil : UMR 7058 CNRS-UPJV Ecologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés ()

Contact : Hélène HOREN (Maître de Conférences en pédologie)

Durée du stage : stage conventionné d'une durée de 6 mois

Période privilégiée : Février à Juillet 2026

Rémunération : Indemnité légale de stage (environ 3800 €)

Candidatures : fournir CV, lettre de motivation et résultats académiques antérieurs

Au plus tard Le 30 novembre. Les candidatures seront examinées au fil de l’eau

Références : C. D. et al., Forest Ecology and Management 259, 660–684 (2010); 2. Pautasso, M., Schlegel, M. & Holdenrieder, O., Microb Ecol 69, 826–842 (2015); 3. Creamer, R. E., Barel, J. M., Bongiorno, G. & Zwetsloot, M. J., Soil Biology and Biochemistry 166, 108561 (2022); 4. Garland, G. et al., Journal of Ecology 109, 600–613 (2021); 5. Thoumazeau, A. et al., Ecological Indicators 97, 100–110 (2019); 6. van der Plas, F. et al., Ecology Letters 21, 31–42 (2018).

Profil recherché :

Master 2 (ou équivalent) en écologie forestière ou en écologie générale incluant une composante forestière claire.

Le candidat devra avoir un intérêt fort pour la recherche et pourra se porter candidat à une thèse qui sera proposée en automne 2026 dans la continuité du travail de stage.