STAGE PROSPECTIVE 2050 AGRICULTURE DES PAYS AFRICAINS H/F
Quel sera votre rôle ?
Contexte
La lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique incite à trouver des voies d’accroissement de la production agricole or celle-ci s’est surtout faite jusqu’à présent par l’extension des surfaces cultivées. Promouvoir une croissance de l’emploi agcxricole dans un contexte de faible accès au capital et de saturation des terroirs cultivés pourrait aussi conduire à étendre les cultures au prix de la déforestation de l’Afrique. Le cantonnement de l’agriculture sur des espaces contraints semble donc la solution la plus raisonnable et la plus conforme à l’esprit de la soutenabilité forte mais cette posture interroge sur la manière dont les objectifs de croissance des rendements sont compatibles d’une part avec ce que la science nous enseigne sur les perspectives de progrès technique dans le contexte du CC et de reproduction de la fertilité avec, concomitamment, le souci de contrôler les émissions de GES agricoles. Les scénarios de conciliation d’objectifs multiples pour l’agriculture ont alors souvent introduit des solutions extérieures à l’agriculture pour assurer un bouclage des différents équilibres requis: régulation de la demande en produits agricoles, que ce soit par la diminution drastique des pertes, ou modification de la composition des diètes.
Pour envisager les perspectives de croissance de la production agricole dans un contexte contraint et en cohérence avec les évolutions pressenties dans le reste du monde, l’AFD a travaillé avec le Cirad depuis 2022 pour aboutir à une modélisation cohérente des évolutions des agricultures nationales des pays africains. Ce modèle, développée par le Cired /Cirad s’appelle GlobAgri; c’est un modèle de bilan de biomasse, en unités physiques, qui au niveau du monde assure pour chaque produit agricole considéré l’équilibre entre son offre et ses différentes utilisations. Le modèle définit un bilan tel que la production domestique augmentée des importations égalise la somme des utilisations: alimentation humaine, alimentation animale, export et transformation non alimentaire. Les bilans sont équilibrés au niveau de régions prédéfinies, qui peuvent être composées d’un unique pays, et à l’échelle du monde via le commerce international. Les principales variables de sortie sont les surfaces cultivées pour chaque production agricole, les effectifs et les efficiences des troupeaux, les équilibres alimentaires, les émissions de GES et d’autres informations qui sont liées à ces variables.
La modélisation est réalisée à l’horizon 2050 à partir d’une année de base 2018 (avant le Covid qui a perturbé les échanges qui ont tardé à se rétablir). L’AFD a appuyé la désagrégation du modèle pour aboutir à des projections pour les pays d’Afrique et 21 régions du monde.
Lien vers la présentation du projet:
https://www.cirad.fr/dans-le-monde/cirad-dans-le-monde/projets/projet-taasf2050
Quel est l’objet du travail demandé?
L’objectif du travail est d’analyser les sorties du modèle pour tous les pays africains selon quelques scénarios identiques pour tous les pays.
Certaines variables ont déjà fait l’objet d’une mise en graphique pour certains pays pilotes mais d’autres variables n’ont pas encore été traitées et leur valorisation pas encore envisagée.
Il s’agira donc, à travers le stage, de valoriser l’ensemble des résultats et d’établir des comparaisons entre pays et entre scénarios et d’en tirer des conclusions sur les implications des simulations en termes d’occupation de l’espace, d’autosuffisance ou de dépendance, de conformité aux engagements d’émissions de GES et de discuter de résultats sur la dynamique des élevages, des rendements, des diètes etc.
Quel sera votre rôle, résultats attendus ?
Le/a stagiaire sera en charge de l’élaboration d’un rapport qui exigera une analyse de données de synthèse et du traitement de données intermédiaires par exemple sur les évolutions des systèmes d’élevage ou du commerce de produits.
Cette mission comprend notamment les tâches suivantes :
Compréhension du modèle GlobAgri;
Capacité à importer les résultats des simulations réalisées par le Cired;
Traitement de données sur R et sur excel;
Mise en graphique et en cartes des résultats;
Analyse et interprétation des résultats par rapport à des objectifs d’occupation du territoire, de souveraineté alimentaire, d’émissions de GES, et en fonction de l’avancement, sur les pollutions azotées;
Discussion d’hypothèses et formulation de proposition alternatives de quelques paramètres de rendements et d’efficience de l’élevage notamment;
Etablissement de conclusions par pays et par regroupements régionaux pertinents;
Rédaction d’un rapport complet comprenant des illustrations pour tous les pays et le texte de commentaire lui correspondant (fiches pays et fiches régions);
Présentation des résultats au sein du groupe AFD;
Possibilité de présenter les résultats en utilisant Shiny.
Ce travail se fera sous la supervision scientifique et avec la collaboration du Cirad et de l’AFD.
Le poste est à pourvoir à partir de septembre 2025 et pour une durée de 6 mois.
Qui recherchons nous ?
Etudiant en Master 1 ou 2 ou en césure en économie agricole, agronomie, zootechnie, géographie;
Connaissance préalable du secteur agricole (cursus en agronomie ou travail spécifique sur l’agriculture dans un PED);
Langage R ou python maîtrisé, maitrise d’Excel;
Niveau d’anglais opérationnel;
Connaissance des systèmes agricoles ou alimentaires en Afrique serait un plus.
Quelle équipe allez-vous rejoindre ?
Au sein du département Diagnostic Economique et Politiques Publiques (ECO) de la Direction de l'Innovation, de la Recherche et de la Connaissance (IRS), les chercheurs concentrent leurs activités sur les trajectoires de développement favorisant l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en se référant au concept de soutenabilité forte. Des modèles de diagnostics des transitions bas-carbone y sont élaborés et des travaux sur la prise en compte des changements d’utilisation des terres et de transition juste sont des sujets de préoccupation croissante au sein du département.
Pourquoi rejoindre l’Agence Française de Développement ?
Rejoindre l’AFD, c’est contribuer à la construction d’un monde en commun, c’est la mission de notre Groupe. Un monde en commun, c’est un monde qui préserve et défend ces cinq grands biens communs que sont la planète, le lien social, la paix, les partenariats et la prospérité économique.
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