Sujet : Thèse sur le feu couvant
Contexte
À l’ère actuelle où les stratégies bas carbone sont valorisées — telles que la réutilisation des matériaux, la rénovation énergétique des bâtiments et l’optimisation des ressources locales — on constate une augmentation notable de l’utilisation de matériaux à base organique, qu’ils soient d’origine naturelle ou synthétique, notamment dans une optique de recyclage. Tous ces matériaux présentent une propension à générer un feu couvant. Ce phénomène se caractérise par un processus de dégradation lent, à basse température, se produisant sans flammes visibles, maintenu par la chaleur produite lors de l’interaction de l’oxygène avec la surface du matériau.
Les feux couvants, souvent évoqués dans les médias, mettent en lumière une lacune dans la réglementation actuelle en matière de sécurité incendie dans la construction. Depuis 2020, les recherches technologiques menées au CSTB ont permis d’identifier plusieurs points d’attention, notamment en ce qui concerne le suivi des indicateurs précurseurs de ces feux et la compréhension de l’influence de la composition des matériaux dans les assemblages constructifs sur ce phénomène.
Il est essentiel de mener des études combinant pratiques constructives et méthodes de caractérisation du feu couvant, en tenant compte des différentes typologies de bâtiments, qu’il s’agisse de logements, de bâtiments publics ou patrimoniaux.
Projet
L’objectif de ce projet de recherche est d’améliorer la compréhension du phénomène de feu couvant, en particulier pour les produits de construction à base bio/organique, afin de permettre une utilisation sécurisée de ces matériaux dans le bâtiment.
Pour atteindre cet objectif, le projet développera une méthode permettant d’identifier des traceurs spécifiques et pertinents de feu couvant, adaptés aux systèmes constructifs intégrant des matériaux bio/organique.
Le travail consistera à :
Développer de nouveaux bancs expérimentaux permettant d’initier différents scénarios de combustion lente sans flamme (feu couvant) à partir de modèles expérimentaux représentatifs de solutions de construction neuves ou rénovées.
Adapter des capteurs d’aérosols et de gaz à ces environnements pour suivre l’évolution des émissions lors du développement du feu couvant.
Réaliser des analyses physico-chimiques et thermiques pour identifier les espèces chimiques les plus représentatives du phénomène, en fonction de la composition des matériaux et de leur combinaison dans une configuration donnée.
Profil Master en chimie, sécurité incendie ou un domaine similaire.
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