La réserve naturelle régionale du Montious, située dans la commune de Bordères-Louron (Pyrénées, 65), s’étend sur 738 ha et comprend 400 ha de couvert forestier. La zone cœur de la réserve abrite une vieille forêt, c’est-à-dire un peuplement ancien présentant des caractéristiques de maturité élevées. Elle a été placée en libre évolution et toutes les activités humaines d’exploitation de la forêt y ont été retirées afin de limiter au maximum l’anthropisation et de rétablir des fonctionnalités écologiques naturelles.
Ce peuplement aujourd’hui soustrait aux pressions humaines possède néanmoins une histoire qu’il convient de retracer pour comprendre son évolution dans le temps long et identifier les perturbations anthropiques susceptibles d’avoir influencé ses fonctionnalités. Comme la plupart des forêts de montagnes pyrénéennes, il porte encore les traces d’usages anciens : dominance quasi exclusive d’une seule dryade (le Sapin blanc), souches anthropiques et anciennes dessertes forestières, vieux arbres têtards témoignant de pâturage forestier, ou encore replats de charbonnage liés à la production de charbon de bois destiné aux industries, aux artisanats du feu et aux usages domestiques.
Une équipe pluridisciplinaire composées d’archéologues, d’historiens et de paléoécologues, a mis en œuvre un protocole interdisciplinaire pour étudier les modalités de cette anthropisation et son impact sur la dynamique forestière. Plusieurs études ont été engagées (analyse des sources historiques, des archives sédimentaires, pédologiques et dendrochronologiques), auxquelles s’ajoute la prospection archéologique et la caractérisation du degré d’anthropisation de placettes situées dans différents secteurs du peuplement. Par ailleurs, quatre fosses pédo-(anthraco)-logiques ont été ouvertes : deux dans des milieux actuellement ouverts, dont la zone supraforestière, et deux autres dans des peuplements présentant des degrés d’anthropisation contrastés.
Le stage visera à se former à la recherche et l’étude d’archives historiques (XVIIIe-XXe siècle)
Il s’agira notamment :
• d’identifier la composition et la structure de la forêt et son évolution;
• de retracer l’itinéraire sylvicole passé dont la forêt actuelle est héritée;
• de documenter les usages anciens de la forêts ;
• d’analyser les jeux d’acteurs, et éventuellement la conflictualité, qui se sont noués autour de la question de l’accès aux ressources forestières;
• de mettre en lien les recherches archivistiques avec les recherches anthracologiques conduites par un autre étudiant à Belfort
Description de l'employeur
TRACES est un laboratoire (UMR 5608) du CNRS, de l’université Toulouse II Jean-Jaurès et du Ministère de la culture (Direction générale des patrimoines et de l'architecture - Sous-direction de l'archéologie), conventionné avec l’EHESS, l’INRAP et le service d’archéologie de Toulouse-Métropole. Son nom provient initialement d’un acronyme, dont le développement est Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés.
Il regroupe près de 200 membres, dont une soixantaine de doctorants, qui sont impliqués dans la recherche, la médiation auprès du grand public et la formation des étudiants, à des échelles nationales et internationales. Techniques et technologies, productions matérielles, histoire du peuplement, formes de l’habitat, systèmes économiques, expressions symboliques et funéraires, exploitation des ressources, comportements alimentaires, etc. sont ainsi interrogés depuis la Préhistoire jusqu’à la fin de l’époque médiévale, notamment en Eurasie et en Afrique.
Quatre équipes de recherche sont à vocations chronologiques : deux équipes de Préhistoire (ancienne et récente), une équipe regroupant les spécialistes de la Protohistoire et de l’Antiquité et une équipe dédiée à l’étude des périodes médiévales. Deux équipes sont plus thématiques : l’une est tournée vers l’étude du métal et l’autre s’intéresse à l’archéologie et à l’histoire de l’Afrique. Deux ateliers (l’un dédié à l’art et à la couleur et l’autre aux archives des archéologues) et un axe transversal (dédié à la géoarchéologie) permettent des collaborations trans-chronologiques.
Le ou la stagiaire sera intégré à l’équipe TERRAE et sera co-encadré par Sylvain Burri (TRACES) et Geoffrey Grezes (Conservateur de la Réserve Naturelle Régionale du massif du Montious)
Descriptif du profil recherché
Étudiant en master 2 d’histoire contemporaine ou moderne, en géographie ou géohistoire, en écologie, ou archéologie, avec un fort intérêt pour l’histoire environnementale, l’étude des socioécosystèmes forestiers et des dynamiques paysagères.
- Appétence pour les approches interdisciplinaires et le travail collectif appréciée.
- Intérêt pour la recherche historique appliquée
- Compétence d’organisation et d’autonomie, capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction.
Conditions particulières d'exercice
Lieu : Laboratoire TRACES UMR 5608 CNRS-Université Toulouse Jean Jaurès (5 allées Antonio Machado 31058 Toulouse), missions aux Archives départementales de la Haute-Garonne (Toulouse) et des Hautes-Pyrénées (Tarbes), et à la RNR Montious
Lieu : Laboratoire TRACES UMR 5608 CNRS-Université Toulouse Jean Jaurès (5 allées Antonio Machado 31058 Toulouse), missions aux Archives départementales de la Haute-Garonne (Toulouse) et des Hautes-Pyrénées (Tarbes), et à la RNR Montious
Langues
Français
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