(h/f) - contrat doctoral - crise climatique et gestion des risques et des alertes au local

Informations générales

Intitulé de l'offre : (H/F) - Contrat doctoral - Crise climatique et gestion des risques et des alertes au local
Référence : UMR7220-ALEMIK-002
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : NANTERRE
Date de publication : lundi 18 août 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 novembre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 40 - Politique, pouvoir, organisation

Description du sujet de thèse

De l’alerte climatique globale aux anticipations des catastrophes locales : mobilisations d’acteurs et enjeux d’action publique
Terrains : Bretagne-Normandie- Nouvelle Aquitaine- Provence Alpes Cotes d’Azur

Des inondations, des sécheresses, des transformations du relief ou encore des transformations importantes des côtes (affaissement de terrains, écroulement des falaises) ou encore transformation de la biodiversité (les marais salins en Camargue, les vignobles bordelais), les effets tangibles des transformations du climat affectent les populations dans leur cadre de vie voire dans l’intimité de leur habitat (logement rendu insalubre ou dangereux), de leur vie économique (agricole, industriel ou commercial). La question soulevée par des mobilisations écologistes « climatiques » et celles portées par les « gilets jaunes » ont hissé sur les agendas politiques et médiatiques la question de justice sociale, justice environnementale.
Or, il s’agit après les différentes catastrophes dites « naturelles » au niveau local, d’analyser les enjeux de politiques publiques au local et sur les capacités des différentes échelles de l’action publique de prendre en charge ces nouveaux phénomènes dans un contexte de tension entre des aspirations à l’accompagnement des populations et de l’enjeu d’anticiper les risques et des contraintes fortes en matière budgétaire.
Au plus près des terrains choisis dans trois régions avec leur particularisme, l’étude développée dans ce travail de doctorat se propose d’identifier les processus de mise en œuvre avec l’appui d’acteurs institutionnels, politiques et associatifs, leur capacité de mise en œuvre de la gestion des risques et d’identifier les freins à la mise sur l’agenda de l’alerte de ces risques des effets du changement climatique.
Au-delà des questions identifiées, cette thèse s’appuie autant sur une littérature des mouvements sociaux, de la sociologie de l’engagement que celles des analyses des politiques publiques en veillant à identifier la circulation des expertises à l’œuvre, à s’ouvrir aux questionnements des usages sociaux des sciences et techniques. Le candidat doit développer une appétence forte pour la sociologie des acteurs, les observations ethnographiques et les méthodes qualitatives et quantitatives tout en ayant une ouverture à la socio-histoire.
La thèse s’inscrit en science politique dans les deux sous champs identifiés : sociologie de l’engagement et des mobilisations et analyse des politiques publiques croisant la question des instruments, de la circulation des savoirs et leur effets sociaux.

Contexte de travail

Cet appel à candidature pour un contrat doctoral s’inscrit dans un environnement de recherche interdisciplinaire réunissant des scientifiques de plusieurs instituts du CNRS. Dans ce cadre, l’axe de recherche dit « les politiques des risques à l’épreuve du changement climatique » dialogue à la fois avec les deux axes de la chaire COCHAIR (mentionnés ci-dessous) et doit offrir une cohérence générale à comprendre comment Science, expertise et politique à l’ère des changements globaux renvoie à une problématique générale sur comment le Climat a des effets sur les modèles de science, le contenu de l’expertise et la décision politique.
Le ou la, inscrira ses travaux dans cette dynamique interdisciplinaire, pourra développer ses travaux au sein d’une équipe constituée d’enseignants-chercheurs de disciplines variées, contribuer à des séminaires, des publications et des valorisations auprès du public.
Le projet chaires collectives (COCHAIR) est un projet transversal au PEPR Risques dédié à la mise en place de quatre chaires de recherche collaboratives pour développer un ensemble d’activités scientifiques transversales et leur valorisation.
COCHAIR a pour ambition de contribuer à répondre à un ensemble de défis posés par les changements planétaires en cours qui exposent les sociétés humaines à une augmentation sans précédent des risques et des catastrophes liés notamment à la combinaison des impacts du dérèglement climatique avec les activités humaines. Il permettra de répondre aux défis posés par l’intrication des risques à différentes échelles, de construire des nouveaux outils et cadres de caractérisation de ces risques et leurs conséquences, de contribuer à élaborer des politiques sur l’ensemble du cycle des risques (évaluation, prévention, préparation, réduction, mitigation, gestion de crise, reconstruction et relèvement) en tenant compte des évolutions des aléas naturels, des impacts grandissant du dérèglement climatique, des activités économiques, des modes de vie et des incertitudes nombreuses qui marquent les sociétés contemporaines.

La recherche doctorale évoluera au sein d’une équipe animée par Sylvie Ollitrault en interface avec Nestor Heran, Jean-Christophe Komorowski, dans une dynamique interdisciplinaire sur les sujets des risques, des alertes, de la circulation des expertises dans un contexte de dérèglement climatiques et ses conséquences sur les populations.

La recherche doctorale sera co encadrée : Sylvie OLLITRAULT (UMR 7220 ISP) principal, Andy SMITH (UMR 5116) en secondaire sur le volet action publique.


Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

Des déplacements de courte durée en France - et à l'étranger sont à envisager dans le cadre du travail d'enquête, de la participation à des réunions de travail et à des manifestations scientifiques.
Idéalement, Les candidates et candidats devront avoir une solide formation en science politique et en sciences sociales avec des compétences en méthodes qualitatives et quantitatives.
Une connaissance déjà éprouvée des questions d’environnement, du climat ou d’approche interdisciplinaire (écologie-biologie-sciences ou sciences de l’ingénieur). Une expérience dans la conduite d’entretiens et dans la mise en œuvre de protocoles d’expérimentation sera également bienvenue. Il/elle devra également maîtriser l’anglais.

Des déplacements dans le cadre des activités du PEPR seront nécessaires (séminaires- journées d’études…). Les assurent et veillent à la formation du et à son insertion dans les réseaux de recherche nationaux et internationaux.

-CV
-Projet de thèse répondant à l’offre ( 10 000 signes espaces compris max)
-Notes de M2+ mémoire de recherche
-Lettre de recommandation d’ de M2