Contexte du recrutement et définition de poste
À l’interface entre recherche, culture et société, le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) contribue à la production, au développement et au partage des connaissances sur la biodiversité biologique et sur la diversité des cultures et des sociétés, connaissances qui viennent en appui à son rôle d’expert au service des politiques publiques et des acteurs socio-économiques. Le Muséum s’inscrit pleinement dans les défis environnementaux et sociétaux actuels et conduit une réflexion approfondie autour de plusieurs défis – dont « Diversité et évolution du vivant », « Crises environnementales et transitions socio-écologiques » et « Savoirs et sociétés » – qui connectent plusieurs disciplines et domaines de compétences.
L’UMR 7206 Éco-anthropologie (MNHN-CNRS-Université Paris Cité) a pour objet d’étude les dynamiques et changements culturels et biologiques dans leurs environnements naturels et sociaux. Elle s’attache ainsi à explorer la diversité biologique et culturelle de notre espèce ainsi que celle de primates non-humains, avec un focus sur les perceptions et pratiques de la biodiversité. Elle compte environ 100 membres statutaires relevant de nombreuses disciplines en SHS et en SDV (anthropologie biologique, anthropologie sociale, génétique, archéologie, primatologie, ethnologie, droit, démographie, géographie, linguistique). Parmi ses thématiques de recherche transversales et pluridisciplinaires, l’anthropologie de la conservation fédère des scientifiques issues des équipes Anthropologie génétique (AGène), Diversité, Expressions et Dynamiques des Cultures (DEDyC), Ethnoécologie (EE) et Interactions Primates et Environnements (IPE). Elle accueille le point focal national France pour l'article 8j et dispositions connexes de la Convention sur la diversité biologique.
CONTEXTE
La Stratégie nationale biodiversité 2030 (SNB) traduit l’engagement de la France au titre de la convention sur la diversité biologique. Pour faire face à l’urgence et préserver la biodiversité en France, la SNB 2030 portent 40 mesures pour la biodiversité.
Dans le cadre de la Mesure 33 « Mobiliser tous les citoyens, sensibiliser, informer et encourager les expériences de nature respectueuses de la biodiversité », l’action 5 « Encourager les expériences de connaissance et expériences de nature, notamment au travers des sciences participatives » souligne notamment que la reconnaissance des savoirs environnementaux des communautés locales et des peuples autochtones est un enjeu majeur pour la sauvegarde de la biodiversité et la réussite des politiques dédiées (conservation de la nature), identifié depuis les années 1990 et inscrit dans la loi du 22 juillet 2013 qui favorise les interactions sciences/société.
Ainsi, une des déclinaisons de l’action 5 est la mise en place d’un plan de sauvegarde et d’inventaire des savoirs traditionnels et vernaculaires de la biodiversité, en cohérence avec les principes de la politique nationale du patrimoine culturel immatériel (2023), à articuler avec le parcours d’éducation artistique et culturel.
Dans ce cadre, le Muséum recherche un.e chargé.e de mission Inventaire et sauvegarde des savoirs traditionnels et vernaculaires sur la biodiversité.
DESCRIPTION DES MISSIONS
La personne recrutée aura pour mission de travailler à la préfiguration du plan d’inventaire et de sauvegarde des savoirs traditionnels et vernaculaires de la biodiversité et d’amorcer une phase test devant aboutir à l’opérationnalité du plan. La mission s’organisera en deux grandes phases.
Dans une première phase (8 mois), la personne recrutée devra établir un cahier des charges pour la mise en place du plan. Tout d’abord, il s’agira de proposer, d’une part, des modalités et des périmètres pour l’inventaire des savoirs et, d’autre part, des modalités de mise en œuvre de leur sauvegarde. Cela passera par un état de l’art scientifique, par une analyse comparative des démarches d’inventaires présentant des similitudes en France (e.g. l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel en France) et à l’étranger, et par l’identification de différents facteurs à prendre en compte :
* enjeux patrimoniaux d’un point de vue naturel et culturel et défis associés,
* enjeux et contraintes juridiques et réglementaires,
* enjeux sociaux associés à la mise en place du plan pour les populations autochtones et les communautés locales (IPLC) notamment en regard des travaux de la CDB (et ceux autour de l’article 8j) et l’IPBES.
Fort de ces éléments, la personne recrutée élaborera un nombre limité de scénarios de mise en place du plan, scénarios incluant des propositions liées aux besoins budgétaires et en ressources humaines et aux supports techniques (protocole de collecte, fiche inventaire, interface web…) nécessaires au regard de ces scenarios. Ces scenarios devront également inclure des propositions de gouvernance (e.g. comité scientifique, comité de pilotage).
Dans une seconde phase (10 mois), la personne recrutée, au regard du scenario retenu, participera activement au lancement d’une phase de test puis, rapidement, d’une phase opérationnelle de mise en œuvre du plan. La phase de test devra permettre de conduire les ajustements nécessaires à l’optimisation du plan d’inventaire et de sauvegarde des savoirs traditionnels et vernaculaires de la biodiversité en France (protocole de collecte, fiche inventaire…) à partir de premiers exemples de savoirs traditionnels et vernaculaires identifiés.
La personne recrutée travaillera au sein de l’UMR 7206 Éco-anthropologie, sous la responsabilité de Richard Dumez, MC MNHN, directeur de l’UMR et coordinateur du projet, et en lien avec des membres des équipes EE et DEDyC.
Elle interagira avec un comité scientifique ad hoc qui accompagnera les deux phases de préfiguration
Partenaires internes : Direction de l’Expertise du MNHN, Pôle sciences et recherches participatives, chercheur.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s des Unités de recherches concernées par les thématiques du projet (en particulier au sein du Département Hommes & Environnement).
Partenaires externes : Office français de la biodiversité (OFB), Ministère de la Transition écologique, Ministère de la Culture.
Profil recherché
CONDITIONS ADMINISTRATIVES REQUISES
A partir d’un diplôme de niveau Master (Bac+5) ou doctorat (Bac+8), avec au moins 3 ans d’expérience professionnelle, en anthropologie de l’environnement, sociologie de l’environnement, ethnoécologie, anthropologie du droit, anthropologie juridique ou en sciences politiques.
La personne devra avoir une expertise dans les savoirs locaux détenus par les populations autochtones et communautés locales (IPLC) et disposer d’un intérêt très marqué pour les enjeux de conservation de la biodiversité.
QUALIFICATIONS REQUISES
Connaissances
* Savoirs locaux, populations et communautés autochtones et locales,
* Droit national et international en environnement et en lien avec les droits des populations locales ;
* Anglais écrit et parlé.
Savoir-faire opérationnels
* Posséder une expérience dans le montage et la gestion de projet (aspects budgétaires et ressources humaines)
* Organiser l’expression des besoins (pour la production du cahier des charges) ;
* Avoir de fortes capacités rédactionnelles et de synthèse ;
* Rigueur dans l’application des méthodologies en sciences sociales (collecte, analyse et restitution des données, respect de la RGPD) au cadre de l’expertise ;
* Disposer d’expérience de terrain en France ;
* Savoir présenter des travaux à des publics différents (scientifiques, gestionnaires, élus, grand public),
* Travailler en équipe, notamment pluridisciplinaire
Savoir-être professionnels
* Sens du dialogue et de l’écoute ;
* Autonomie et esprit d’initiatives ;
* Adaptabilité, méthode, organisation.
Information(s) complémentaire(s)
Venez rejoindre un établissement chargé d’histoire, engagé dans la société, en pleine évolution, à la renommée nationale et internationale. Riche d’une grande variété de métiers et d’activités, le Muséum vous propose d’intégrer des équipes à taille humaine dans un cadre de travail agréable et un environnement stimulant.
Le contrat
Localisation : Jardin des plantes
Contrat : Contrat de projet de 18 mois à partir du 1er juillet
Temps de travail : 35h35 par semaine et 44 jours de congés annuels
Les avantages
Remboursement de 75% des frais de transport en commun et forfait mobilités durables (vélo ou covoiturage)
Télétravail possible jusqu’à deux jours par semaine après 4 mois d'ancienneté selon le poste
Restaurant d'entreprise
Prise en charge partielle de votre mutuelle selon conditions
Un comité social et une association sportive et culturelle
Accès illimité aux sites de l’établissement avec invités
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