Stage de l3 à m1 - influence de la réduction de la pollution lumineuse sur la biodiversité nocturne f/h

Influence de la réduction de la pollution lumineuse sur la biodiversité nocturne : mise en place d’un protocole BACI

Les émissions de lumière artificielle nocturne (Artificial Light At Night – ALAN) ont fortement augmenté ces dernières décennies, entraînant une pollution lumineuse mondiale affectant près de 23 % des surfaces terrestres et 88 % de l’Europe dès 2016. Cette intensification de l’éclairage liée à l’urbanisation et à l’industrialisation constitue une pression majeure sur la biodiversité, s’ajoutant aux effets cumulatifs de la fragmentation des habitats et d’autres pollutions sensorielles.

L’ALAN perturbe les rythmes circadiens, les comportements de reproduction et de chasse, ainsi que les interactions proies-prédateurs, particulièrement chez les espèces nocturnes. Certaines, comme les Rhinolophes, évitent les zones éclairées, tandis que d’autres, notamment les insectes nocturnes, y sont attirées, entraînant une modification des dynamiques écologiques et une fragmentation fonctionnelle des habitats.
Face à ces enjeux, la France dispose de l’arrêté du 27 décembre 2018 qui encadre la réduction des nuisances lumineuses et développe le concept de Trame Noire qui vise à préserver la continuité écologique des milieux sombres afin de maintenir les équilibres nocturnes.
Dans ce cadre, EDF s’engage dans la réduction de sa pollution lumineuse, en cohérence avec les objectifs de la Trame Noire et la préservation de la biodiversité nocturne.
Un des sites industriels du groupe, situé à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, fera l’objet d’une réduction significative de l’éclairage nocturne à partir de 2026.
En 2025, la R&D d’EDF a réalisé un état initial sur ce site afin de caractériser l’activité de la faune nocturne (mammifères et chauves-souris) à l’aide de pièges photographiques et d’enregistreurs à ultrasons. L’année 2026 marquera la première phase de suivi post-réduction lumineuse, permettant d’évaluer l’effet de ces actions sur la biodiversité locale.

Objectif du stage

Le stage s’inscrit dans le cadre de la mise en place et du suivi d’un protocole BACI (Before-After-Control-Impact) pour mesurer l’influence de la réduction de la lumière sur l’activité nocturne de la faune.
Le/la stagiaire contribuera à la préparation, l’analyse et l’interprétation des données recueillies afin d’évaluer les impacts potentiels de la réduction lumineuse sur la biodiversité nocturne du site industriel.


Missions principales

* Travail bibliographique pour appropriation du sujet.
* Dépouiller et analyser les données issues des pièges photographiques et des enregistreurs à ultrasons.
* Réaliser des analyses statistiques et cartographiques pour identifier les éventuelles évolutions d’activité.
* Contribuer à la rédaction de rapports et à la valorisation des résultats.
* Des visites ponctuelles sur site à Blénod-lès-Pont-à-Mousson pourront être envisagées, mais aucun terrain de capture ou de relevé n’est prévu pendant le stage.


* Étudiant(e) en écologie, environnement, biodiversité ou sciences naturelles (niveau L3 à M1).
* Intérêt marqué pour la biodiversité nocturne et les chiroptères.
* Goût prononcé pour le travail de bureau, l’analyse de données et la cartographie.
* Compétences souhaitées :
o Statistiques (R, Excel, etc.)
o Cartographie (QGIS ou équivalent)
o Capacité de synthèse et rigueur scientifique
* Motivation, curiosité et autonomie seront essentielles pour ce stage.

Modalités du stage

Il s’agit d’un stage rémunéré, d’une durée de 3 mois. Le stage aura lieu au sein du groupe de recherche « Gestion Hydro-Environnementale des Ouvrages » du Laboratoire National d'Hydraulique et Environnement d’EDF R&D situé à Chatou (Yvelines). Le groupe GHEO traite de l'influence des ouvrages de production d'électricité sur l’état écologique des écosystèmes : franchissement des ouvrages par les poissons migrateurs, influence des variations de débits, influence des rejets thermiques, préservation de la biodiversité…