La Direction Santé, Ambiances et Mobilités recherche un(e) stagiaire ingénieur(e) qualité de l'air intérieur pour une durée de 6 mois. Ce stage est basé à Grenoble.
La qualité de l’air intérieur dépend de nombreuses sources d’émission telles que les matériaux de construction, les produits d’entretien, la cuisson ou encore les activités des occupants. Ces émissions varient fortement en fonction de la température, de l’humidité, de la ventilation et du comportement humain, ce qui rend leur identification complexe. Les méthodes classiques de décomposition statistique, comme la PCA (Principal Component Analysis), la PMF (Positive Matrix Factorization) ou la NMF (Non-negative Matrix Factorization), permettent de séparer des profils de sources à partir de mesures de concentration, mais elles reposent sur des hypothèses de linéarité et de stabilité des signatures. Ces hypothèses sont souvent inadaptées à des environnements intérieurs dynamiques et hétérogènes, où les sources sont intermittentes et influencées par de multiples facteurs.
Objectifs du stage :
L’objectif du stage est de concevoir un modèle hybride qui combine des représentations physiques simplifiées des phénomènes de transfert (infiltration, diffusion, dépôts, renouvellement d’air) avec des méthodes statistiques avancées de séparation de sources. Le modèle visera à identifier de manière dynamique les principales sources de pollution intérieure, à hiérarchiser leur contribution et à quantifier leur intensité en tenant compte des conditions variables de l’environnement intérieur et des activités humaines.
Vos principales missions seront les suivantes :
* Réalisation d'unerevue bibliographique sur les méthodes existantes d’attribution des sources de pollution et sur les modèles physiques simplifiés des transferts de polluants à l’intérieur des bâtiments.
* Développement d'un modèle hybride intégrant des techniques de traitement de données, comme la Non-negative Tensor Factorization ou le Rolling PMF, afin de mieux capturer la variabilité temporelle et saisonnière des émissions. Une attention particulière sera accordée à l’intégration des informations liées aux occupants (par exemple ouverture de fenêtres, nettoyage, cuisson), dans le but d’associer plus directement les sources identifiées aux concentrations mesurées.
* Mise au point d’un outil robuste, capable d’analyser des séries temporelles de mesures de polluants intérieurs, de distinguer les différentes sources en temps réel ou quasi-réel, et de fournir des informations exploitables pour la modélisation prédictive et la gestion de la qualité de l’air intérieur.
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