La thèse vise à étudier l’émergence de l’altermagnétisme, une classe récemment identifiée d’antiferromagnétiques colinéaires dont l’état fondamental brise la symétrie de renversement du temps tout en présentant une aimantation nette nulle. Il s’agira de comprendre l’interaction entre les degrés de liberté magnétiques et structuraux à l’origine de cette phase originale, et d’explorer comment ses propriétés peuvent être modulées par des transitions de phase structurales ou des champs externes. Le doctorant développera et appliquera un ensemble de méthodes théoriques et numériques basées sur des calculs ab initio de structure électronique, afin d’identifier et de caractériser des matériaux candidats prometteurs. Cela comprendra des calculs de structure atomique, de structure électronique et de propriétés de transport. Le projet s’inscrit dans un cadre collaboratif avec des partenaires expérimentaux en France et à l’international.
Le candidat devra être titulaire (ou en cours d'obtention) d’un Master en physique ou discipline proche, avec de solides connaissances en physique de la matière condensée et modélisation numérique. Une expérience préalable en calculs ab initio et/ou en magnétisme constitue un atout.
Contexte de travail
La thèse se déroulera à l’Institut Néel, un centre de recherche du CNRS à Grenoble, reconnu pour son expertise en physique fondamentale de la matière condensée. Le projet est financé dans le cadre du programme national PEPR-SPIN (https://www.pepr-spin.fr), dédié à la recherche en spintronique.
La recherche sera conduite dans l'équipe "Théorie de la Matière condensée" (26 membres, permanents et non permanents) du département Matière Condensée – Basses Températures (MCBT).
L'Institut NÉEL est une Unité propre de recherche du CNRS (UPR2940) conventionnée avec l'Université Grenoble Alpes. Le laboratoire est rattaché au CNRS Physique. Il est situé à Grenoble, au cœur d'un environnement scientifique, industriel et culturel unique. C'est l'un des plus grands instituts de recherche français pour la recherche fondamentale en matière condensée, enrichi par des activités interdiscipinaires à l'interface de la chimie, ingénierie et biologie. Il emploie 450 personnes dont 175 chercheurs.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
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