La croissance et la prolifération des cellules sont essentielles pour toutes les espèces vivantes. Cependant, quand elles sont exposées à des environnements délétères, les cellules eucaryotes peuvent également sortir du cycle cellulaire et entrer dans un état de non-division connu sous le nom de quiescence. La quiescence est une caractéristique du cycle de vie de nombreux types de cellules et s’accompagne d’altérations majeures dans pratiquement tous les aspects de leur biologie. Ce phénomène est aussi directement lié au processus de vieillissement chronologique. Dans ce contexte, la durée de vie des cellules est définie par la période pendant laquelle les cellules quiescentes maintiennent leur capacité à reprendre leur cycle de division si elles sont re-exposées à des conditions favorables. De manière surprenante, malgré son importance dans des contextes normaux et pathologiques, les mécanismes qui régulent le vieillissement chronologique et façonnent les altérations physiologiques inhérentes à l’état de quiescence restent mal compris.
Le projet proposé s’appuie sur des données préliminaires de notre équipe qui suggèrent que les propriétés biophysiques internes des cellules quiescentes, définissant la « fluidité intracellulaire », jouent un rôle important dans la physiologie du vieillissement chronologique. En s’appuyant sur une approche interdisciplinaire, combinant des méthodes de pointe en imagerie pour quantifier la biophysique du cytoplasme et du noyau avec des stratégies avancées en génomique et en protéomique, le/la candidat(e) recruté(e) explorera l’impact des changements de la fluidité intracellulaire sur les mécanismes physiologiques clé des cellules, avec des implications sur leur vieillissement. Ces recherches seront basées sur des modèles uniques de levure de fission qui ont été développés dans l'équipe ainsi que sur des méthodes innovantes à la frontière de la biologique et de la biophysique. Nos résultats apporteront un éclairage nouveau sur la manière dont la physico-chimie des cellules influe sur les processus décisionnels dans des environnements changeants et nous aideront à mieux comprendre les mécanismes du vieillissement cellulaire.
Nous recherchons un(e) candidat(e) ayant un intérêt marqué pour la recherche fondamentale ainsi qu’une solide formation en génétique, en biologie moléculaire et en biologie cellulaire. Le/la candidat(e) devra impérativement avoir une expérience préalable de recherche utilisant la levure de fission comme système modèle ainsi qu’un savoir-faire en imagerie de cellules vivantes (confocal et champ large) et en analyse d’images. En particulier, nous recherchons des candidats ayant déjà utilisé des méthodes de suivi de particules uniques à différentes échelles pour étudier les propriétés de l'espace intracellulaire, et qui peuvent démontrer une indépendance certaine dans l'application de ces approches. Un bagage théorique sur des stratégies alternatives permettant l'analyse de différents aspects de la « fluidité » cytoplasmique et nucléaire constituera un avantage important pour mener à bien ces recherches. La personne recrutée devra également avoir un bon niveau d'Anglais parlé et écrit, toutes les réunions d'équipe et discussions se déroulant en Anglais.
La personne recrutée sera en charge de mener son projet de recherche au sein de l’équipe d’accueil afin d’obtenir les résultats nécessaires à la soutenance d’un doctorat.
Contexte de travail
Il s'agit d'un poste à temps plein. Le travail sera effectué dans un laboratoire de recherche biologique et peut nécessiter la présence du/de la doctorant(e) en dehors des heures de travail ou pendant les week-ends. Il/elle assistera à des réunions ou à des cours nationaux ou internationaux et pourra travailler avec des collaborateurs basés en dehors de Bordeaux. Le/la doctorant(e) sera soumis(e) aux règles standards (horaires de travail, etc...) du CNRS et de l'UMR 5095.
Le travail de recherche s’effectuera au sein de l’équipe SyntheCell dirigée par le Dr. Damien Coudreuse à l’Institut de Biochimie et Génétiques Cellulaires (IBGC). Les recherches menées à l’IBGC couvrent un large éventail de thématiques liées à la biologie cellulaire et au métabolisme, en tirant parti de différents systèmes modèles tout en encourageant fortement les approches interdisciplinaires. L'IBGC est un institut dynamique composé de 13 équipes représentant une centaine de chercheurs internationaux, qui est affilié au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et à l'Université de Bordeaux
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