Dans le cadre d’un projet partenarial avec l’Afac-agroforesterie, Géodata Paris participe au développement d'une méthode simplifiée de cubage sur pied des arbres de haut jet.
Les haies constituent des systèmes très pertinents dans le contexte actuel de changement climatique, que ce soit d’un point de vue d’atténuation, ou d’un point de vue d’adaptation. Elles assurent en effet de nombreux services écosystémiques (e.g. limitation de l’érosion du sol en bloquant les écoulements de surface, abris pour la faune, stockage de carbone du sol…).
Un des moyens de soutenir le maintien des haies et leur implantation est de les rendre économiquement rentables. Ainsi, développer des filières bois pour valoriser la biomasse aérienne produite par les haies permettrait de soutenir le maintien du linéaire de haies en France.
Jusqu’à récemment, les méthodes existantes pour estimer le cubage sur pied des haies correspondent à celles utilisées dans les systèmes forestiers. Or la croissance des espèces ligneuses n’est pas la même pour ces deux types de systèmes en raison de différences de compétitions aériennes pour la lumière, qui ne limitent pas la croissance des arbres de la même façon, mais également par l’intermédiaire de différences de systèmes racinaires, notamment causé par le mode de gestion des parcelles adjacentes aux haies. Il est donc important de développer de nouvelles méthodes spécifiques aux systèmes de haies.
L’objectif principal de cette étude est de développer une méthode de cubage sur pied simplifiée des arbres de haut jet spécifiquement adaptée aux haies, élargissant ainsi la capacité à évaluer la biomasse aérienne des haies sans avoir à réaliser un prélèvement de biomasse.
Pour ce faire, on s’appuiera sur l’utilisation d’acquisitions réalisées par lidar terrestre pour caractériser le volume aérien des arbres. Cet outil permet en effet d’enregistrer de la façon la plus homogène possible, la répartition des éléments composant cette végétation et constitue une approche pertinente dans un contexte où les arbres de haut jet ne peuvent pas être exploités régulièrement pour leur biomasse.
De telles acquisitions ont été effectuées au cours de l’hiver 2024-2025 et le seront au cours de l’hiver 2025-2026 sur plusieurs sites. Certains arbres scannés au cours de l’hiver 2024-2025 ont par ailleurs été abattus, mesurés et pesés.
Ces données ont été utilisées lors d’un premier stage réalisé durant l’été et l’automne 2025, au cours duquel une méthode a été définie pour rapprocher au plus près les volumes calculés à partir des nuages de points des volumes réels mesurés sur le terrain. Cette méthode permet d’estimer le volume d’un arbre en reconstruisant sa structure à partir des nuages de points obtenus via des acquisitions par LiDAR terrestre.
Il s’agit maintenant de réaliser la phase deux avec un changement d’échelle. En effet, le lidar terrestre permet la mesure du volume de chaque arbre, il faut maintenant faire le lien entre le lidar HD et le lidar terrestre. Il sera ainsi possible de calculer la biomasse directement à partir du Lidar HD.
Le stage visera donc à exploiter les résultats de ces campagnes de mesures et à construire un modèle de cubage.
En pratique, le travail demandé consistera à :
* - achever le post-traitement des nuages de points acquis et calculer le volume des arbres à partir des données LIDAR terrestre par la méthode mentionnée plus haut en l’améliorant si besoin
* - identifier les indicateurs les plus pertinents et simples pour construire un modèle de cubage des arbres de hauts jets, à partir de quelques variables aisément mesurables dans un nuage de points issus d’abord d’acquisitions Lidar terrestre, mais aussi de données Lidar HD (aéroportées) dans le but de pouvoir estimer des volumes de biomasses à des échelles plus importantes. Par exemple en prenant un calcul de hauteur, de canopée et de diamètre à la poitrine pour généraliser un cubage au plus juste.
Ce stage s'adresse à un.e candidat.e actuellement en M1 ou M2 ou 2nde/3ème année de cycle ingénieur dans le domaine de la géomatique et/ou de l'informatique.
Géodata Paris se situe au cœur d’un campus universitaire verdoyant à 20 minutes de Paris, la Cité Descartes. L’école est localisée au sein d’un bâtiment monumental imaginé par les architectes Chaix et Morel prenant le parti pris d’un système unique de barres reliées par un atrium central.
Composé d’écoles et d’une université reconnue internationalement, le campus oriente ses formations et sa recherche autour de la ville durable.
Disposant d’équipements de pointe en terme d’enseignements et de recherche, le campus propose plusieurs avantages aux personnels de l’école grâce à sa proximité et à son partenariat avec l’Université Gustave Eiffel ainsi que l’Ecole des Ponts ParisTech.
Un espace d’innovation pédagogique La Centrif’
* De nombreux laboratoires de recherche
* Un accès au restaurant d’entreprise et à la cafétéria
* Une mise à disposition de l’ensemble des équipements sportifs du campus (salle de sport et de musculation, cours collectifs, piscine…)
* Une possibilité d’adhérer aux associations des personnels proposant des activités créatives et billetterie
* Un accès au cendre de documentation de l’IGN
* La prise en charge dès votre arrivée d’une formation autour de la Fresque du Climat
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