Le territoire calédonien abrite un patrimoine naturel d’exception : le plus grand lagon du monde, un tiers des récifs coralliens vierges de la planète, d’importantes populations de baleines à bosse, de dugongs et de tortues marines, ainsi qu’une flore riche de plus de 3 300 espèces, dont 76 % sont endémiques.
C’est pour contribuer à la préservation de cette biodiversité remarquable que le WWF France a implanté une antenne en Nouvelle-Calédonie en 2001.
Situé au cœur de la mer de Corail, l’archipel constitue un environnement privilégié pour la reproduction des tortues marines. Toutefois, malgré les dispositifs de protection existants, ces espèces restent fortement menacées par les activités humaines : braconnage, captures accidentelles, collisions, dégradation des habitats et effets du changement climatique.
Le WWF œuvre à leur sauvegarde à l’échelle du territoire en menant des études visant à identifier les zones de conservation prioritaires et les principales menaces, afin de promouvoir des mesures de gestion adaptées et durables.
Parmi les nombreuses zones de reproduction des tortues marines en Nouvelle-Calédonie, les atolls d’Entrecasteaux abritent certains des sites de ponte de tortues vertes (Chelonia mydas) les plus importants au monde. Classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ces atolls bénéficient également d’un statut d’aire protégée en « protection forte » au sein du Parc naturel de la mer de Corail.
Malgré ce cadre réglementaire, les écosystèmes d’Entrecasteaux restent vulnérables face aux pressions croissantes liées au changement climatique. Dans le cadre du programme MEGAFAUNE, porté par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le WWF s’engage à identifier des mesures de gestion adaptées pour préserver cette zone de ponte d’importance internationale.
C’est dans ce contexte que l’antenne WWF de Nouvelle-Calédonie propose un stage de 6 mois à destination d’un(e) étudiant(e) de Master 2 en biologie, écologie marine ou dans une discipline connexe. Le/la stagiaire sera chargé(e) de conduire une étude à partir de données inédites recueillies sur les sites de ponte de tortues vertes des atolls d’Entrecasteaux.
Plus précisément, il/elle devra :
1. Étudier la phénologie de ponte, en exploitant une base de données issue de caméras automatiques (camtraps) déployées durant la saison de reproduction ;
2. Estimer l’intensité de l’activité de ponte, à partir des relevés de terrain réalisés selon le protocole historique du Parc naturel de la mer de Corail ;
3. Caractériser le succès reproducteur, en analysant les observations de terrain sur le succès de ponte, ainsi que les données issues de l’étude des nids pour évaluer le succès d’émergence.
Le/la stagiaire sera encadré(e) par le coordinateur du programme marin.
Missions principales
Le/la stagiaire interviendra à plusieurs étapes clés du projet :
* Appui à l’organisation logistique de la mission de terrain de fin de saison (coordination, matériel, réservations, etc.)
* Participation à la mission de terrain prévue en février (collecte de données)
* Bancarisation, choix des méthodes de traitement et analyse des données issues des caméras automatiques pour l’étude de la phénologie de ponte
* Bancarisation et traitement des données relatives à l’intensité de l’activité de ponte
* Bancarisation et analyse des données sur le succès de ponte et d’émergence, notamment sur l’îlot Huon
* Rédaction d’un bilan synthétique sur les données collectées, les méthodes employées et les résultats obtenus
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