L’immunothérapie (IT) s’est imposée comme une stratégie thérapeutique prometteuse dans la lutte contre le cancer, offrant de nouveaux espoirs aux patients. Pourtant, la résistance à l’IT chez les patients reste un défi majeur, tant sur le plan médical que scientifique. Il est désormais bien établi que le microenvironnement tumoral (MET) peut favoriser ou entraver la réponse immunitaire, et ainsi contribuer à une réponse favorable ou défavorable à l'IT. Parmi les composants du MET, le rôle des endothéliums sanguins et lymphatiques dans la résistance à l’IT suscite un intérêt croissant en raison de leurs fonctions immunomodulatrices. A titre d'exemple, les vaisseaux lymphatiques associés aux tumeurs surexpriment des ligands impliqués dans l'inhibition de l’activation des lymphocytes T et favorisant leur apoptose, ce qui contribue à la progression tumorale. De même, les vaisseaux sanguins participent au recrutement des cellules immunitaires et peuvent inhiber leur activation. Cette interaction entre l’immunité anti-tumorale et les vaisseaux associés au cancer plaide en faveur du ciblage des vaisseaux lymphatiques et sanguins pour comprendre les mécanismes de résitance à l’IT. Cependant, la complexité du TME dans les modèles animaux rend les recherches visant à tester cette hypothèse particulièrement difficiles.
Les systèmes microphysiologiques, ou organes sur puce, offrent une opportunité unique de mieux comprendre les interactions entre les vaisseaux associés aux tumeurs et les cellules cancéreuses, ainsi que les mécanismes de régulation de l’immunomodulation dans les tissus endothéliaux sous l’effet de l’IT. Dans ce cadre, nous concevrons des plateformes de vaisseaux lymphatiques et sanguins sur puce qui permettront (i) le contrôle dynamique du TME des tissus endothéliaux, et (ii) le suivi des propriétés de barrière pour étudier l’impact de l’IT sur les tissus endothéliaux sains. Nous utiliserons ces plateformes pour sonder la réponse des vaisseaux lymphatiques et sanguins à l’IT lorsqu’ils sont exposés à des lignées cellulaires cancéreuses résistantes ou sensibles. Notre projet, à la frontière de la bio-ingénierie, de la biologie vasculaire et de l’immunité, aboutira donc au développement des premières plateformes permettant d’évaluer les conséquences de l’IT sur les vaisseaux associés aux tumeurs, et de proposer des stratégies pour potentialiser la réponse anti-tumorale par l’IT.
Activités
Le candidat (H/F) sera responsable des développements instrumentaux du projet, à savoir l'établissement des puces avec des réseaux vasculaires et des cellules cancéreuses pour créer un MET contrôlé de manière fine dans le temps et soumis à des traitements d'IT à des instants précisément définis.
Compétences
Le candidat devra démontrer des compétences en technologies de fabrication pour la microfluidique, en instrumentation pour l'actionnement en microfluidique, en instrumentation de commande des systèmes hydrodynamiques et électriques, un plus est attendu sur les technologies de fabrication des organes sur puce en particulier dans le contexte de la biologie vasculaire (microvaisseau sur puce).
Contexte de travail
Le travail sera conduit au LAAS-CNRS, qui est un laboratoire spécialisé en micro-nanotechnologies avec une plateforme de 1500 m2 équipée avec des appareils pour le silicium, le verre ou les polymère. Des plateformes dédiées à l'instrumentation (FabLAAS) et aux biotechnologies en particulier la mise en forme de biomatériaux (3DBioFab) seront également utilisées pour le projet. Enfin, les expériences seront réalisées au sein de la plateforme d'instrumentation pour la biologie.
Le projet est mené en collaboration avec deux laboratoires, à Lille et à Toulouse, respectivement spécialisés en biologie vasculaire et biologie lymphatique en support des développements instrumentaux au LAAS.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Le travail sera conduit au LAAS-CNRS, qui est un laboratoire spécialisé en micro-nanotechnologies avec une plateforme de 1500 m2 équipée avec des appareils pour le silicium, le verre ou les polymère. Des plateformes dédiées à l'instrumentation (FabLAAS) et aux biotechnologies en particulier la mise en forme de biomatériaux (3DBioFab) seront également utilisées pour le projet. Enfin, les expériences seront réalisées au sein de la plateforme d'instrumentation pour la biologie.
Le projet est mené en collaboration avec deux laboratoires, à Lille et à Toulouse, respectivement spécialisés en biologie vasculaire et biologie lymphatique en support des développements instrumentaux au LAAS.
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Contraintes et risques
Pas de contrainte et risque en particulier à rapporter.
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