Ce projet de doctorat porte sur la conception, la modélisation et l’évaluation de la communication tactile proactive des robots vers les humains. Bien que le toucher constitue un canal fondamental dans les interactions humain–humain, son usage en interaction humain–robot demeure limité et encore mal compris, en particulier dans des contextes proactifs et socialement signifiants. L’objectif de cette recherche est d’étudier comment les robots peuvent utiliser intentionnellement des signaux tactiles pour transmettre des informations, des intentions ou des états affectifs de manière compréhensible, acceptable et bénéfique pour les humains.
Ce projet prévoit l’exploration de stratégies d’interaction tactile, incluant le choix, le moment et la modulation du toucher, ainsi que leur intégration avec d’autres modalités de communication telles que le mouvement, le regard ou la parole. Le travail combinera des approches en robotique, interaction humain–robot et méthodes expérimentales, et impliquera le développement de comportements tactiles sur des plateformes robotiques ainsi que la conception d’études utilisateurs visant à évaluer la perception, l’interprétation et l’expérience utilisateur.
Les résultats attendus incluent des modèles computationnels et des recommandations de conception pour la communication tactile proactive robot–humain, ainsi que des scénarios d’interaction validés dans des environnements réels ou semi-contrôlés. Cette recherche vise à contribuer au développement de robots plus intuitifs, plus lisibles et socialement plus conscients, capables d’interagir avec les humains par le biais d’interactions physiques.
Contexte de travail
Le projet de doctorat sera supervisé par le Dr Anastasia Bolotnikova, experte en interaction humain–robot avec un solide parcours international, et co-supervisé par le Dr Aurélie Clodic, experte en interaction humain–robot et en représentation des connaissances.
La recherche sera conduite au sein de l’équipe Robotics and InteractionS du LAAS-CNRS, un environnement reconnu pour ses travaux en interaction humain–robot et en robotique autonome. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un projet ANR financé, garantissant un programme de recherche structuré, l’accès à des plateformes expérimentales et un environnement collaboratif stimulant.
La personne en doctorat bénéficiera du soutien d’étudiants de niveau Master tout au long du projet et pourra participer à leur encadrement, développant ainsi des compétences en supervision et mentorat. De plus, un chercheur postdoctoral rejoindra le projet lors de sa seconde moitié, apportant un soutien scientifique supplémentaire et des opportunités de collaboration étroite.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
Le doctorat est prévu pour commencer entre le 1er mai et le 1er octobre 2026, en fonction de la disponibilité de la personne recrutée et des procédures administratives.
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