Par ses activités, l'Homme libère une grande diversité de xénobiotiques dans l'environnement et dont le devenir et les impacts à long terme sur les écosystèmes et la santé humaine sont peu connus. La Région Hauts-de-France (H-de-F) est fortement utilisatrice de pesticides agricoles qui se retrouvent dans les aliments que nous consommons mais aussi en polluants des sols et eaux de consommation. Partant d'une forte corrélation géographique, ce projet fait l'hypothèse d'un lien de causalité entre survenue d'une maladie de Crohn (MC) et pollution environnementale, d'une part par les pesticides de l'agriculture, et d'autre part les oxyanions perchlorates ClO4-(PC) issus des munitions de la Première Guerre Mondiale (PGM) enfouies dans les sols. La MC est une maladie idiopathique pour laquelle la qualité de notre alimentation est de plus en plus suspectée (présence de contaminants alimentaires). Elle est caractérisée par des poussées inflammatoires entrecoupées de périodes de rémission impactant la qualité de vie des patients. Le registre EPIMAD a montré que l'incidence de la MC explosait chez les jeunes et adolescents (10-16 ans) en France et particulièrement dans la région H-de-F. Nous avons choisi d'évaluer l'incidence d'un cocktail de pesticides très utilisés en France (Captan, Imazalil, Chlorpyriphos) associés à des ions PC sur la survenue d'une inflammation digestive. A l'aide d'une approche in vivo sur des rats soumis au cocktail de polluants puis à une colite, ce projet permettra de déterminer si le cocktail de polluants est un facteur de risque de survenue de la MC et si ce cocktail aggrave ou module la réponse inflammatoire (altérations du microbiote et du métabolome). Enfin des échantillons de patients Crohn (sang, cheveux, graisse mésentérique) viseront à lier les données d'imprégnation par les polluants aux biomarqueurs inflammatoires.
Début de la thèse : 01/10/2025
Funding category: Contrat doctoral
Concours pour un contrat doctoral
Le candidat devra être issu d'une formation universitaire en Sciences de la Vie (Licence SVT, SPS) et être diplômé d'un Master 2 de préférence du domaine Biologie-Santé. Il peut aussi être issu d'une formation de type Ingénieur(e) dans le domaine de la santé, l'alimentation, des biotechnologies. Il devra, tout du moins sur un plan théorique, avoir des connaissances solides en biologie cellulaire et moléculaire, en histologie et dans le domaine de la physiologie Humaine. Le candidat doit impérativement être habilité à expérimenter sur l'animal de laboratoire (détenteur de la formation expérimentation animale niveau expérimentateur).
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