Informations générales
Intitulé de l'offre : Sciences participatives et risque en montagne H/F
Référence : UMR8591-FRALAV1-003
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : THIAIS
Date de publication : vendredi 26 septembre 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 3 novembre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 52 - Environnements, sociétés : du savoir à l'action
Description du sujet de thèse
Titre :
Apports de la science participative à la gestion multirisques et à la résilience des populations de montagne : approche croisée France-Indonésie
Sujet
Le changement climatique est une réalité pressante, comme en témoignent les scénarios socio-économiques qui prévoient que le seuil de réchauffement global de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle sera atteint dès le début des années 2030, indépendamment des efforts immédiats de réduction des émissions mondiales de CO₂. Cette réalité est d’autant plus marquée au sein des territoires de montagne, où les effets du réchauffement se manifestent de manière plus rapide et plus intense à toutes les latitudes, mettant en péril leurs écosystèmes, leurs ressources et les populations qui y vivent. Ces territoires sont par ailleurs caractérisés par une forte exposition à des aléas d’origine hydroclimatique, géophysique ou anthropique, qui interagissent et accentuent leurs vulnérabilités.
Dans ce contexte, les méthodes participatives peuvent jouer un rôle clé dans la collecte, l’analyse et la diffusion des données relatives aux risques d'origine naturelle. En mobilisant notamment les savoirs locaux, les expériences vécues et les observations quotidiennes des populations, elles peuvent enrichir les approches, problématiques, les hypothèses et connaissances scientifiques, faciliter la co-construction de stratégies de gestion adaptées, et participer à une meilleure compréhension des dynamiques de production des risques et vulnérabilités.
Ce travail de doctorat devra impliquer activement les populations locales des terrains l’étude choisis en France et en Indonésie dans une approche participative, en développant des hypothèses de recherche appliquée et dispositifs de collecte et d’analyse de données co-construits avec les habitants, adaptés aux différents types de risques, aux usages et aux réalités sociales et culturelles des territoires sélectionnés.
Afin de mener à bien ces objectifs, les techniques mobilisées couvriront la cartographie participative, les enquêtes et observations citoyennes, les ateliers de co-construction. Elle visera à interroger la circulation et l’articulation des différentes formes d’expertise (scientifique, institutionnelle, locale et profane) dans la production partagée de connaissances sur les risques en montagne. Le projet invite ainsi à explorer le rôle des sciences participatives dans la compréhension des dynamiques de production des risques et des vulnérabilités, et leur contribution potentielle à l'adaptation des populations dans les territoires de montagne.
Profil recherché
Le ou la devra manifester un fort intérêt pour l’interdisciplinarité et les approches participatives de co-construction, en développant une appétence pour les méthodes qualitatives et quantitatives, tout en s’ouvrant aux concepts et outils des géosciences. Une expérience dans la conduite d’entretiens et dans la mise en œuvre de protocoles d’expérimentation est indispensable. Une expérience concrète dans les sciences participatives au cours du Master serait indéniablement un atout considérable.
- Pour ces raisons, le ou la candidate devra être titulaire d'un Master de Géographie, avec de solides bases et géographie physique pour bien comprendre les aléas montagnards, maîtriser les outils géomatiques (SIG), et être ouvert aux méthodes participatives. Il/elle devra également maîtriser le français ainsi que l’anglais pour la mise en œuvre des enquêtes.
- Le ou la devra être mobile car des déplacements en France et à l'étranger sont à envisager dans le cadre du travail d'enquête, de la participation à des réunions de travail et à des manifestations scientifiques.
Contexte de travail
Ce contrat doctoral s’inscrit dans un environnement de recherche interdisciplinaire, le Programme et Équipements Prioritaires de recherche - PEPR Risques (IRiMa). Co-piloté par le BRGM, le CNRS, et l’Université Grenoble Alpes, ce Programme vise à formaliser une science des risques pour contribuer à l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes, à l’ère des changements globaux. Le travail de thèse sera inscrit plus précisément dans le projet ciblé "chaires collectives" (COCHAIR).
Ces chaires sont destinées à renforcer les activités scientifiques transversales du Programme Risques (IRiMA) en créant les conditions de collaborations pluri et interdisciplinaires à une large échelle autour d’un dispositif original par sa collégialité. Elles permettront des collaborations inédites et contribueront à faire émerger des approches intégrées des risques pour produire et valoriser de nouvelles connaissances scientifiques sur les situations de multirisques en matière d’observation, d’anticipation et de gouvernance.
Chaque chaire est animée par 3 coordonnateurs, réunissant plusieurs équipes autour d’un thème transversal qui sera travaillé avec différentes perspectives. Les collaborations prévues favoriseront l’interdisciplinarité, l’ouverture vers la société et la valorisation des résultats du programme en termes d’aide à la décision, d’élaboration d’action publique, de productions culturelles et éducatives.
La recherche doctorale évoluera au sein de l’équipe du thème « Risques, de l’évaluation des aléas aux réponses des sociétés » animé par Franck Lavigne et Annabelle Moatty au sein du Laboratoire de Géographie Physique (UMR LGP à Thiais, 94).
La recherche doctorale sera co-dirigée par Franck Lavigne (UMR LGP et Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Corinne Curt (UMR RECOVER - INRAE, Aix-Marseille et co-encadrée par Annabelle Moatty (UMR LGP, CNRS).
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Prise de poste souhaitée : 03/11/2025. Le salaire standard pour un CDD doctorant du CNRS sera appliqué (2300 € brut à partir du 1er janvier 2026).
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
Les candidates et candidats devront avoir une solide formation en géographie physique et en sciences sociales avec des compétences en méthodes qualitatives et quantitatives.
Des déplacements dans le cadre des activités du PEPR seront nécessaires (terrains en France et à l'étranger, notamment en Indonésie, séminaires- journées d’études…). Les assurent et veillent à la formation du et à son insertion dans les réseaux de recherche nationaux et internationaux. Un bon niveau d’anglais est indispensable, car les enquêtes en Indonésie passeront par des interprètes surtout anglophones.
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