À propos de nous
L’Institut polaire français est un organisme public chargé de la mise en œuvre de la recherche française dans les régions polaires. Parce que l’accès et le séjour dans ces régions sont difficiles, l’Institut polaire déploie des moyens particuliers et conséquents, des technologies avancées et emploie les compétences et connaissances spécifiques de son personnel pour rendre possible une recherche scientifique d’excellence dans ces milieux extrêmes : https://institut-polaire.fr/fr /
Chiffres clé :
• 50 permanents
• 30 corps de métiers représentés sur le terrain
• 6 stations gérées scientifiquement et/ou logistiquement
• Plus de 40 refuges ravitaillés et entretenus
• 2 navires de station
• 1 navire ravitailleur
Chaque année sur le terrain
• 360 scientifiques
• 170 techniciens et logisticiens pour 40 000 jours de mission
• 90 projets de recherche soutenus
• 450 tonnes de matériel acheminé par an
Mission
Dans le cadre du Volontariat de Service Civique, l’Institut polaire français recherche un ou une candidat(e) ayant des connaissances pratiques et théoriques en biologie et en écologie. La candidate ou le candidat participera à un hivernage d’une durée minimale de treize mois au sein d’une population de 15 à 60 personnes en fonction de la station de recherche où se déroulera la mission. Trois missions sont proposées réparties sur les stations suivantes : Crozet (1 poste) et Kerguelen (2 postes).
Départ prévisionnel sur le terrain : mi-octobre 2026
Préparation à la mission :
Disponibilité demandée à partir de mi-septembre 2026 pour suivre une formation préparatoire qui se déroulera sur le campus de Beaulieu, Université de Rennes, Rennes, au sein de l'Unité de recherche UMR CNRS 6553 EcoBio ( ). Des déplacements au Rheu (InRAE), Paris (MNHN), et Lyon (Université de Lyon 1) sont possibles durant cette formation (pris en charge par l’institut polaire français). Lors de cette formation préparatoire, le logement n’est pas fourni aux personnes recrutées.
Le/la volontaire retenu(e) participera à un séminaire d’une semaine organisé fin septembre 2026 à l’Institut polaire à Plouzané (29). Il/elle fera connaissance avec les permanents de l’Institut mais aussi avec ses futurs co-hivernants. Le personnel de l’Institut polaire mettra à profit ce séminaire pour sécuriser le départ du/de la volontaire en lui donnant toutes les informations utiles pour la mission. Le/la volontaire participera notamment à des présentations des projets scientifiques et à des formations liées à la sécurité en milieu isolé.
Objectifs du projet :
Connaissance de la biodiversité terrestre et dulcicole sub-Antarctique.
Acquisition de connaissances de l’autoécologie de la biodiversité terrestre (faune et flore, espèces natives et introduites).
Evolution de la distribution spatio-temporelle de la biodiversité terrestre (faune et flore).
Impact des invasions biologiques et des changements climatiques sur les communautés terrestres et leur fonctionnement.
Durant toute la mission, le/la VSC est accompagné(e) par un tuteur, personnel permanent de l’institut, ainsi que des collaborateurs spécifiques (Ressources Humaines, référents techniques, responsables de projets) soit en présentiel soit en distantiel.
Activités sous responsabilité du porteur de projet et de son tuteur :
• Evaluation de la biodiversité par observations de la distribution et des modes de dispersion des plantes (relevés de végétation) et des invertébrés (piégeages réguliers) ; ces observations sont menées sur les espèces natives et introduites. Ces observations visent à monitorer la variabilité interannuelle des cycles, des niveaux d'abondance et du recouvrement ;
• Relevés de terrain pour la mise en place de descriptions de la physionomie de la végétation et de cartographie des habitats ;
• Adaptation et plasticité des traits d’histoire de vie aux conditions environnementales (espèces natives et invasives), y compris aux changements climatiques : mesures de fécondité et de longévité ; expérimentations en conditions contrôlées des capacités de réponses à différentes variables environnementales ; prélèvement et conditionnement de spécimens pour des études ultérieures en métropole ;
• Impact des espèces introduites sur les communautés autochtones ; Phénologie saisonnière et régime alimentaire du carabique Merizodus soledadinus ;
• Dispersion des espèces invasives : étude l’évolution conjointe des capacités de dispersion et de l’effort reproducteur, des capacités de dispersion et de la dépression de la consanguinité, des capacités de dispersion et de la sénescence
• Transects de végétation le long de gradients altitudinaux afin d’évaluer les effets des changements climatiques sur la distribution des espèces
• Récolte régulière de plantes et d’invertébrés pour des études en métropole en phylogénie et en variabilité génétique ;
• Tri, identification et préparation des échantillons ; saisie informatique des données biologiques et gestion des données climatiques.
• Dynamique des communautés végétales en relation avec les conditions édaphiques et climatiques : suivi de populations de Pringlea antiscorbutica et Azorella selago (Apiaceae), suivi des communautés végétales sur transects de référence (méthode des points contacts) ; confrontation (en métropole) des observations terrain avec l’analyse d’images satellitaires ; suivi de la colonisation aux marges de distribution des espèces végétales (quadrats de référence).
Activités communes à tous les expéditionnaires :
Il/elle pourra participer, au même titre que les autres personnels en mission (CDD/CDI/militaires/scientifiques…), aux tâches d'intérêt général pour le bon fonctionnement de la station. Cela peut consister à faire des exercices de sécurité, être formé aux premiers secours, aux manipulations hélicoptères, contribuer à la chaine logistique lors des escales du bâtiment ravitailleur, ainsi qu’à l’entretien des parties communes et au service base (opération base blanche, gestion du bar).
Matériel utilisé :
• Equipement de laboratoire : ordinateurs et périphériques, balance, optique, enceintes thermorégulées, …
• Equipement de terrain : enregistreurs de données microclimatiques, GPS…
Indemnités :
L’Institut paye les indemnités du VSC, nécessairement sous le SMIC, afin de ne pas être qualifiées en CDD :
- Indemnité de base obligatoire de 772,88 € brut intégrant la prestation en nature pour des frais d’alimentation ou de transport prise en charge par l’IPEV.
- Indemnité supplémentaire facultative (Arrêté du 25/01/2011) pour un Service Civique dans les départements et collectivités d'outre-mer, en Nouvelle-Calédonie et les TAAF. De 789,85€ brut, elle n’est due que pendant les missions dans les TAAF et subit un abattement de 60% lorsque le logement est fourni.
Durant les périodes en métropole (stage préparatoire ou de dépouillement, formations) le VSC peut prétendre à l’indemnité de base. L’indemnité supplémentaire n’est légalement pas exigible (car hors mission aux TAAF) mais l’IPEV consent à en verser l’intégralité portant l’indemnité mensuelle totale à 1 411,15 € net (déduction faite des charges sociales CSG-CRDS).
Durant les périodes dans les districts TAAF : l’indemnité de base est versée, ainsi que l’indemnité supplémentaire avec abattement de 60% soit 315,94 €. Le VSC percevra une indemnité mensuelle totale de 983,21 € net (déduction faite des charges sociales CSG-CRDS).
Durant ses congés, et les périodes durant lesquelles le VSC est logé par l’IPEV ou les laboratoires, l’abattement de 60% est appliqué sur l’indemnité supplémentaire.
Profil
Formation souhaitée : en biologie, en écologie.
Compétences et qualités souhaitées :
Connaissances naturalistes, connaissances en biologie des organismes, écologie, écophysiologie. Expériences pratiques en récolte et identification de plantes et d’invertébrés terrestres. Capacités d’adaptation, sens de l’organisation et des responsabilités, rigueur et respect des consignes.
Le/la candidat(e) devra être en bonne condition physique (marches vers les refuges de l’institut dans un milieu naturel avec de forts dénivelés et un climat capricieux).
Processus de recrutement : Le personnel est recruté sur des critères stricts conditionnés par le contexte spécial des Terres australes et antarctiques françaises qui imposent notamment des examens médicaux physiques et psychologiques. Cette visite médicale sera organisée par l’Institut polaire et se déroulera à Paris, Brest, Lyon ou Marseille à l’issue des entretiens de recrutement.
Les hivernages sont d’une durée d’au moins 13 mois consécutifs, et constitués d’un groupe restreint de personnes (entre 15 et 60 selon les sites). Dans ce contexte d’isolement, l’aptitude à l’intégration et à la vie en communauté des candidats est un critère primordial.
Date limite de candidature fixée au 10/02/2026
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