Rejoindre le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), c'est intégrer l'établissement public de référence dans les sciences de la Terre rassemblant 1 000 personnes expertes et passionnées, réparties dans 29 entités implantées en France métropolitaine et d'outre-Mer.
L'activité du BRGM a pour objectif la connaissance géologique et la compréhension des phénomènes liés au sol et au sous-sol, avec un enjeu: répondre aux défis des changements environnementaux à travers des projets innovants, à enjeux sociétaux.
Les transitions énergétique et numérique sont (aussi) une transition des matériaux. Elles impliquent une augmentation significative de la demande pour un certain nombre de matières premières notamment métalliques à court, moyen et long terme. Les récentes crises liées à la COVID-19 et à l'énergie ont mis en évidence les dépendances structurelles de l'UE en matière d'approvisionnement.
De même, toute perturbation future dans l'approvisionnement en matières premières pourrait compromettre la capacité de l'UE à réussir ses transitions. Les modèles de scénarios existants sur les flux futurs de matériaux présentent certaines limites.
Dans ce contexte, Northey et al. ont conçu et développé le modèle PEMMSS (Primary Exploration, Mining and Metal Supply Scenario). Il permet une modélisation régionale mine par mine et des liens avec les types de gisements géologiques ; il permet l'évaluation des taux nécessaires de découverte de gisements minéraux, de développement minier et de récupération de coproduits dans le temps, dans des contextes de scénarios de demande future plausibles.
Cette approche de modélisation open-source présente un potentiel d'extension pour intégrer plus explicitement les contraintes liées à l'approvisionnement minéral à long terme ainsi que les impacts environnementaux à long terme de l'extraction
Parallèlement, plusieurs études récentes ont quantifié la part des activités minières situées dans des zones confrontées à des niveaux de stress hydrique élevés ou extrêmement élevés, en combinant des données spatiales sur les activités minières et le stress hydrique.
Enfin, diverses approches et outils existent pour évaluer la criticité des matières premières, notamment celle développée par la Commission européenne.
Toutefois, dans cette méthode comme dans d'autres, l'intégration des risques environnementaux auxquels les chaînes d'approvisionnement en matières premières sont confrontées reste encore peu développée. Dans ce contexte, ce post-doctorat vise d'abord à développer une approche généralisée de la prise en compte des contraintes dans le modèle PEMMSS, c'est-à-dire dans la modélisation de l'exploitation minière potentielle future et de la production subséquente de matières premières.
Ensuite, il vise à aborder spécifiquement les risques environnementaux auxquels ces approvisionnements futurs pourraient être confrontés, en adoptant une approche globale (à l'échelle mondiale), avec un accent particulier sur l'Union européenne, y compris la France.
Dans un second temps, il s'agira de prendre en compte les spécificités de ces approvisionnements potentiels en termes de pressions qu'ils peuvent exercer sur l'environnement (par exemple, consommation directe d'eau, occupation des sols et empreinte sur la biodiversité, telles que décrites dans d'autres publications ou projets en cours), en les mettant en perspective avec les contextes locaux spécifiques.
Ces développements seront appliqués à certaines matières premières clés pour le secteur photovoltaïque.
Par ailleurs, le/la post-doctorant.e devra être en mesure de diffuser les résultats des travaux auprès du consortium de projet LCA-TASE ainsi qu'auprès de son équipe au BRGM.
Une mission inclura également la diffusion scientifique des travaux réalisés. Date de début souhaitée : dès que possible
Formation : Doctorat
Expérience : Débutant
Les candidat(e)s doivent être titulaires d'un doctorat en écologie industrielle, génie des procédés ou génie minier, avec une application démontrée au secteur des matières premières minérales.
Les candidat(e)s doivent démontrer tout ou partie des compétences suivantes :
- Programmation en Python
- Maîtrise de la pensée cycle de vie (ACV, analyse en flux de matières - MFA) appliquée aux matières premières minérales
- Optimisation de systèmes sous contraintes
- Une connaissance du secteur des matières premières minérales et des métaux est un atout
- Maîtrise de l'anglais (écrit, parlé, lu)
- La maîtrise de la langue française est un atout
- Autonomie dans le travail quotidien
- Capacité à s'intégrer dans une équipe interdisciplinaire.
Ce post-doctorat est financé dans le cadre du projet LCA-TASE, soutenu par France 2030 et opéré par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du PEPR TASE (Technologies Avancées des Systèmes Énergétiques). L'objectif de LCA-TASE est de fournir aux acteurs français de la transition énergétique des méthodologies avancées d'analyse du cycle de vie (ACV), afin de disposer d'indicateurs fiables sur les impacts environnementaux, sociaux et économiques des énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien), et ainsi d'évaluer leur durabilité dans une perspective de cycle de vie. Le post-doctorat pourra également inclure un séjour à l'Université de Technologie de Sydney (Australie).
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