Contexte du recrutement et définition de poste :
Les labellisation écologiques (Ecoquartier, Biodivercity Ready) favorisent-elles la connectivité écologique en milieu urbain ?
Une approche de modélisation du paysage basée sur Circuitscape
Contexte
Face aux enjeux des transitions écologiques, le devenir des espaces urbains constitue un défi majeur. La limitation de l’artificialisation des sols conduit à une densification croissante des villes, qui demeurent toutefois des lieux de vie essentiels pour une part toujours plus importante de la population humaine. Même dans une perspective anthropocentrée, l’intégration du vivant dans les milieux urbains est aujourd’hui reconnue comme un levier important du bien-être des habitants.
Dans ce contexte, les labellisations écologiques sont présentées comme des outils d'aménagement visant à mieux intégrer les enjeux environnementaux et écologiques dans la planification urbaine. Une étude préliminaire sur la labellisation Ecoquartier, menée à l’échelle de l’Île-de-France n’a cependant pas mis en évidence de différence significative entre écoquartiers et quartiers urbains non labellisés en termes de capacité d’accueil de la biodiversité, lorsque celle-ci est évaluée à partir d’indicateurs surfaciques simples (surfaces non imperméabilisées ou végétalisées).
Ces indicateurs ne prennent toutefois pas en compte la structure spatiale des espaces urbains, et notamment la connectivité écologique du paysage, qui peut jouer un rôle déterminant dans l’accueil et le maintien de la biodiversité. Ce stage propose d’explorer cette dimension fonctionnelle à l’aide d’outils de modélisation spatiale.
Objectifs du stage
L’objectif général du stage est d’évaluer si l’aménagement des zones végétalisées dans les écoquartiers, utilisés comme modèles, permet de générer une connectivité écologique du paysage plus élevée que celle observée dans des quartiers urbains non labellisés.
Plus spécifiquement, la ou le stagiaire devra :
1. Comparer la connectivité écologique entre écoquartiers et quartiers urbains « classiques ».
2. Évaluer le rôle de la structure spatiale des zones végétalisées dans l’accueil potentiel de la biodiversité.
3. Analyser la réponse de différents types d'espèces urbanophiles à ces configurations paysagères.
4. Contribuer à une évaluation fonctionnelle des écoquartiers, complémentaire des approches basées sur des indicateurs surfaciques.
Méthodologie et missions
Le stage reposera sur une approche de modélisation spatiale et comprendra les étapes suivantes :
5. Sélection d’organismes archétypes
6. Revue bibliographique sur la biodiversité urbaine et les capacités de déplacement des organismes.
7. Définition d’organismes archétypes représentatifs de la biodiversité urbaine, occupant différents types d’habitats et présentant des contraintes contrastées en termes de mouvement (distance de dispersion, résistance des milieux).
8. Analyse multivariée de l’espace des traits pour formaliser ces archétypes.
9. Modélisation de la connectivité écologique
10. Construction de cartes de résistance du paysage.
11. Modélisation de la connectivité à l’aide du logiciel Circuitscape.
12. Comparaison des résultats entre écoquartiers et quartiers non labellisés pour les différents organismes archétypes.
Références
Ascensão, Fernando, Sara Carona, Filipa Coutinho Soares, and Carmen Bessa-Gomes. 2026. “Nature Futures Framework Scenarios Reveal Contrasting Landscape Connectivity for European Mammal Translocations.” Biological Conservation 313:111576. Tanguy, Joanne Clavel, Sarah Bortolamiol, Nathalie Blanc, Etienne Grésillon, and Céline Clauzel. 2025. “Exploring the Relationships between Landscape Connectivity and Urban Biodiversity: Insights from Citizen Science on Pollinators and Birds in Paris, France.” Biological Conservation 309:111271. Matthew J., Pamela C. Lovejoy, Brianna G. Fay, Juliet E. Hernandez, and Martha Madrid. 2025. “Bug Roads: Modeling the Green Space Connectivity and Pollinator Habitat in a Large City Using Open GIS Data and Tools.” Ecological Applications 35(7):e70128. et environnement d’accueil
13. Structure d’accueil :
UMR ESE (Écologie, Société, Évolution), Université Paris SACLAY, 12 rue 128, 91120, Gif-sur-Yvette, France
14. Partenariat :
Stage réalisé en lien étroit avec le bureau d’étude Urbalia, spécialisé dans l’aménagement urbain et la labellisation écologique. Ce partenariat permettra d’ancrer le travail dans des problématiques opérationnelles et d’envisager des applications concrètes des résultats, notamment par l'intégration à l'outil Biodi(v)strict.
15. Encadrement scientifique :
Encadrement assuré par Muriel Deparis (Urbalia) et Carmen Bessa-Gomes (UMR ESE). L'accueil de la/du stagiaire se fera au sein du laboratoire ESE, à Gif sur Yvette.
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