Post-doctorat sur la modélisation dynamique des intrusions magmatiques aux dorsales océaniques h/f

L'objectif de ce contrat postdoctoral de 2 ans est d'étudier les paramètres qui contrôlent le déclenchement, la vitesse et la géométrie des intrusions magmatiques aux dorsales médio-océaniques, en utilisant des modèles dynamiques contraints par des observations sismo-géodésiques.
Le/la postdoctorant(e) développera des simulations numériques couplant l'écoulement visqueux dans un dyke magmatique avec la fracturation de la lithosphère élastique environnante, en s'appuyant sur des outils numériques existants pour modéliser l'hydrofracturation. Les modèles seront utilisés pour explorer l'influence du champ de contraintes tectoniques et des propriétés de la source magmatique sur la dynamique d'événements de dyking. Les résultats seront interprétés à la lumière de modèles semi-analytiques de propagation d'hydrofractures.
La sismicité et les déformations du plancher océanique observées lors d'évènements magmatiques notables aux dorsales médio-océaniques seront utilisées pour calibrer et évaluer les modèles. Ce travail contribuera à améliorer notre compréhension de la taille caractéristique et des temps de récurrence des événements d'accrétion magmatique au plancher océanique.
Activités
- Concevoir des simulations numériques de la propagation bidimensionnelle d'un dyke, couplant écoulement visqueux et fracturation des roches environnantes, en s'appuyant sur des outils existants de modélisation des hydrofractures.
- Implémenter des conditions aux limites représentant un réservoir magmatique en déflation et l'effusion de lave au plancher océanique, ainsi que des paramétrisations simplifiées du refroidissement du magma pouvant causer l'arrêt du dyke, et des effets topographiques.
- Mener une étude paramétrique de l'effet des contraintes tectoniques, de la rhéologie du magma et de la géométrie du système sur la dynamique (vitesse, taille, largeur) des intrusions.
- Interpréter et comparer les résultats des simulations avec des observations sismologiques et géodésiques.
- Rédiger et documenter les codes de simulation en vue d'une diffusion ouverte.
- Communiquer les résultats lors de conférences internationales et les publier dans des revues internationales en libre accès.
Compétences
- Formation en géosciences marines, modélisation géodynamique numérique, volcanologie physique et/ou sismologie.
- Maîtrise des bases de la mécanique des milieux continus et de la mécanique des roches, y compris les approches numériques.
- Programmation en C / Python / Julia ou équivalent, idéalement avec une expérience en calcul haute performance.
- Familiarité avec les environnements de dorsales médio-océaniques ou de rifts, la sismologie marine et/ou la géodésie sous-marine.
- Excellentes compétences en rédaction scientifique et en communication orale, avec une maîtrise de l'anglais requise. Le français est optionnel.
Contexte de travail

Le/la chercheur(e) postdoctoral(e) sera recruté(e) par le CNRS (Délégation Paris Centre) et effectuera ses recherches au sein du Laboratoire de Géologie de l'Ecole Normale Supérieure, une unité mixte de recherche regroupant chercheurs CNRS et enseignants-chercheurs de l'ENS-PSL. La personne recrutée intégrera l'équipe Déformations et Structures, qui se spécialise dans l'observation et la modélisation des processus tectoniques, du minéral à la lithosphère et du cycle sismique à la croissance des grandes structures géologiques. Le postdoctorat sera encadré par Jean-Arthur Olive, dans le cadre du projet ERC SeaSALT (Seafloor Spreading on Short And Long Time scales, porteur : J.-A. Olive), qui prévoit le recrutement de plusieurs doctorants et post-doctorants travaillant sur différents aspects de l'accrétion océanique (magmatisme, tectonique, hydrothermalisme) à différentes échelles de temps. La personne recrutée bénéficiera enfin d'un réseau de collaborations nationales et internationales pour appuyer le développement de simulation numériques et leur comparaison avec des observations de l'activité des dorsales à court et long terme.
Contraintes et risques

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