Contexte du recrutement et définition de poste :
Une équipe salariée de chargés de projets, de gestionnaires de réserve, d'éducateurs à la nature et d'administratifs ainsi que plusieurs centaines de bénévoles animent aujourd'hui ces actions sur l'ensemble du territoire.
En Loire-Atlantique Bretagne Vivante est co-gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) de la tourbière de Logné. La tourbière couvre un total de 154 ha, dont 71 ha sont classés en RNR et auxquels s’ajoutent un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Il s'agit de l'une des trois dernières tourbières bombées du grand ouest de la France, la plus méridionale des tourbières de plaine de ce type en Europe.
La tourbière de Logné représente un écosystème complexe et riche, constitué de 39 habitats naturels distincts qui forment une véritable mosaïque de paysages. Ce site présente une diversité exceptionnelle allant des tourbières hautes actives ouvertes aux secteurs dominés par des cladiaies composées de Cladium mariscus (marisque) et de touradons de Molinia caerulea.
En outre, des boisements et des fourrés tourbeux, souvent associés à de vastes étendues reposant sur des bombements tourbeux, sont colonisés par des boulaies ou des saulaies, où peu d’études ont été réalisées. En frange continue ou en masses distinctes groupées autour des zones de tourbières actives, certains de ces boisements sont caractérisés par une boulaie dense et homogène, quasiment mono spécifique de bouleau pubescent (Betula pubescens) et par l'abondance de la molinie (Molinia caerulea). Les espèces typiques de la tourbière active sont absentes de ce milieu. Des secteurs de saulaies sont également identifiés.
Cet habitat complexe occupe une très vaste surface au sein de la tourbière de Logné. Ces habitats semblent être apparus à la suite de l'assèchement de la périphérie de la partie bombée de la tourbière, conséquence de l'extraction de tourbe et du creusement de canaux. L’homogénéité de la strate arborée indique que tous ces boisements seraient apparus en peu de temps.
Ces constats de développement des ligneux dans le complexe tourbeux suscitent des préoccupations chez les gestionnaires, notamment dans le maintien des milieux ouverts.
Cependant, un intérêt relativement récent est apparu : conserver les boulaies tourbeuses. Pauvres en nutriments, avec des peuplements considérés comme denses, ces milieux rares sont susceptibles d’héberger des espèces remarquables. De plus, le caractère en mosaïque des habitats naturels et les nombreuses zones de connexion et d’interface entre eux, jouent un rôle fonctionnel prépondérant dans le maintien des habitats tourbeux ouverts.
En effet, certains habitats de cet éco-complexe participent activement à limiter l’apport en nutriments sur la tourbière et jouent probablement un rôle déterminant dans la résilience de la tourbière face aux changements climatiques.
Aucun itinéraire de gestion conservatoire n’est prévu sur ces habitats forestiers, qui sont laissés en libre évolution depuis plusieurs décennies. Ainsi, une meilleure connaissance de ces habitats, constitue un enjeu majeur pour la conservation de ces derniers au sein de la Réserve.
Ainsi, dans le cadre du projet TOURB’ÉVOL : TOURBière en libre ÉVOLution, un Protocole de suivi dendrométrique des réserves forestières (PSDRF) doit être mené. Ce protocole, déployé largement dans le réseau des réserves naturelles et coordonné par Réserves naturelles de France, a pour finalité de décrire les peuplements forestiers de manière robuste et harmonisée, sur la base d’une assise dendrométrique, d’une possibilité d’un suivi sur le long terme (placettes permanentes) et d’une compatibilité avec les dispositifs de suivi utilisés en gestion forestière.
En 2024, un protocole PSDRF a été mis en place dans 2 réserves abritant des forêts tourbeuses (RNR des tourbières du Morvan et RNR de la Grande Pile), permettant de tester son application dans le cas particulier de ces habitats.
Cette étude servira de référence méthodologique, et les données obtenues de comparaison, pour le stage et les analyses qui en découleront au sein de la RNR de la tourbière de Logné.
Descriptif du stage :
- Mettre en oeuvre le PSDRF dans les forêts tourbeuses de la réserve ;
- Caractériser la structure dendrométrique et la composition en essences de ces peuplements ;
- Analyser les premiers résultats obtenus et contribuer à leur valorisation
Missions :
Encadré.e par le conservateur de la réserve naturelle et en lien avec l’équipe de Nantes de Bretagne vivante, stagiaire aura pour missions principales de :
- Prendre connaissance des enjeux de la Réserve et s’approprier le protocole PSDRF ;
- Construire du plan d’échantillonnage avec le conservateur et le faire valider ;
- Mise en oeuvre du protocole de collecte des données de terrain, en binôme ;
- Saisie informatique et analyse des données, en collaboration étroite avec le conservateur et RNF pour leur traitement statistique ;
- Interprétation des résultats ;
- Rédaction d’un rapport de synthèse présentant les résultats, les ajustements proposés et les perspectives de suivi ;
La ou le stagiaire pourra aussi participer à d’autres actions sur la Réserve ou d’autres sites gérés par Bretagne Vivante.
Conditions d’accueil :
- Durée de 6 mois en 2026
- Le (la) stagiaire sera basé(e) à l’antenne de Nantes (6 bis rue Rouget de Lisle, 44000 Nantes)
- Convention de stage obligatoire
- La/le stagiaire sera encadré(e) par le Conservateur de la Réserve et administrativement par la responsable de la Loire-Atlantique pour Bretagne vivante
- 35h semaine, pas de travail de nuit ou de weekend demandé
- Véhicule de service fourni pour la réalisation du stage (permis B obligatoire)
- Stage indemnisé selon dispositions légales et prise en charge des autres frais de missions.
Candidature :
Date limite de candidature : le 15/12/2025
Profil recherché :
Profil attendu :
- Etudiant(e) en Master 2, ou ingénieur en 2ème ou 3ème année, dans un domaine lié à l'écologie, l'environnement ou la foresterie ;
- Connaissances en écologie forestière, botanique et pédologie appréciées ;
- Goût marqué pour le travail de terrain en conditions parfois exigeantes (humidité, accès difficile, météo variable) ;
- Autonomie, rigueur scientifique, esprit d’analyse et de synthèse ;
- Bonnes capacités rédactionnelles et aisance avec les outils bureautiques (pack office, QGis, etc.) ;
- Compétences solides en analyse de données (R Studio) ;
- Diplomatie et aisance relationnelle ;
- Aptitude au travail en équipe ;
- Goût pour la vulgarisation scientifique ;
- Maîtrise des outils informatiques ;
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