Ce contrat de recherche post-doctoral est partie intégrante de l’ANR PRME EPICEs (European Past Interglacial Climate and Environments: west-east variability and associated human occupations within calcareous tufas) portée par Julie Dabkowski (DR CNRS, LGP). Ce projet vise à explorer la variabilité climatique et environnementale des interglaciaires passés à travers l'Europe tempérée afin de 1) discuter des relations homme-climat-environnement pendant la Préhistoire et 2) documenter les changements de biodiversité dans le temps, pour fournir des clés de compréhension de la répartition actuelle des biocénoses et de gestion de leur modification en réponse au changement climatique global. Depuis quelques décennies, l'équipe qui propose ce projet a développé une méthodologie pluridisciplinaire éprouvée (stratigraphie, géochimie, malacologie, paléobotanique, archéologie) pour étudier les dépôts de tuf. Il a été démontré que ces formations carbonatées constituent le seul enregistrement des optima interglaciaires passés en contexte alluvial, et qu'elles constituent l'une des meilleures archives continentales pour l’étude conjointe des paléoenvironnements et paléoclimats. Parmi les interglaciaires du Pléistocène, le SIM5e (dernier interglaciaire ou Eemien) est le mieux représenté par de nombreux tufs à travers l'Europe, certains d'entre eux conservant également des vestiges archéologiques. Deux tufs eemiens font ainsi l'objet de nouvelles recherches : Resson (Aube, France) et Burgtonna (Thuringe, Allemagne) dans le cadre de cette ANR. Les résultats seront comparés aux données disponibles (Caours, France) afin d'établir un transect européen ouest-est de la variabilité environnementale et climatique au cours du dernier interglaciaire et de positionner les occupations néandertaliennes dans ce cadre dynamique.
Dans ce contexte pluridisciplinaire, le chercheur ou la chercheuse recruté·e aura pour mission de reconstituer finement et en 3 dimensions les dynamiques de mise en place des dépôts de tuf étudiés en s’appuyant sur des données géomorphologiques, stratigraphiques, géophysiques, LiDAR, etc. Les principaux objectifs visés sont :
- Permettre l’intégration des données anciennes à celles récemment obtenues (ou en cours d’obtention), notamment en malacologie.
- Proposer des reconstitutions multiscalaires des paysages eemiens
- Déterminer des zones préférentielles au sein des tufs étudiés (à des moments donnés) pour l’installation des occupations humaines
Activités
- Inventaire, sélection et mise en forme des données géomorphologiques, géophysiques et associées déjà disponibles pour chaque site (données d’études antérieures et acquises dans le cadre de l’ANR)
- Diagnostique des besoins en données complémentaires et acquisition de celles-ci sur le terrain et en laboratoire (Géomorphologie / LiDAR / Géophysique / Géochronologie)
- Intégration des données d’autres disciplines (malacologie, archéologie, géochimie, paléontologie, etc.)
- Interpolation et reconstitutions 3D des dynamiques de mise en place de chaque site, reconstitutions multiscalaires des paléo-surfaces et paléo-paysages à des moments-clé de cette mise en place
- Curation des données géomorphologiques et géophysiques
Compétences
Savoir faire
- Importante pratique de terrain en géologie, géomorphologie et/ou géoarchéologie
- Maitrise des méthodes et outils géophysiques
- Maitrise des outils 3D
- Géochronologie : connaissance de méthodes et protocoles de datation absolue applicable aux sites étudiés (par ex. datations ESR et/ou U-Th)
- Rédaction de rapports et d’articles scientifiques
- Maitrise de l’anglais scientifique
- Expérience de valorisation auprès du grand public
Savoir être
- Travail collaboratif en équipe
- Gestion de projet et autonomie
- Curiosité, prise d’initiative
- Expérience en archéologie/géoarchéologie (savoir évoluer sur une fouille archéologique)
Contexte de travail
La personne recrutée sera accueillie au Laboratoire de Géographie Physique (UMR 8591 CNRS-Université Paris 1-UPEC) à Thiais (tram T7 - arrêt Bretagne). Les travaux de recherche menés au LGP s'articulent entre les pôles de recherche fondamentale et de recherche appliquée, avec par exemple la reconstitution des paléoenvironnements quaternaires, l'évolution historique des systèmes hydrologiques, l'analyse de la biodiversité, les effets du changement climatique global sur les environnements de montagne, l'évaluation de la dynamique des aléas naturels, et la recherche, pour chacune de ces thématiques, de l'impact de la variabilité environnementale sur les populations humaines concernées impliquant la mise en place de protocoles de prévention dans les cas appliqués. Au LGP, le ou la post-doctorant·e interagira préférentiellement avec Julie Dabkowski, géologue spécialiste des tufs calcaires, Nicole Limondin-Lozouet, malacologue spécialiste des faunes interglaciaires, notamment pléistocènes, et Eva Sambourg, doctorante en malacologie travaillant notamment sur les faunes de Resson et Burgtonna dans le cadre de l’ANR EPICEs.
Le LGP dispose d’un plateau d’analyse en géophysique dont les équipements pourront être mis à disposition de la personne recrutée pour l’acquisition de données complémentaires.
La personne recrutée sera accueillie au Laboratoire de Géographie Physique (UMR 8591 CNRS-Université Paris 1-UPEC) à Thiais (tram T7 - arrêt Bretagne). Les travaux de recherche menés au LGP s'articulent entre les pôles de recherche fondamentale et de recherche appliquée, avec par exemple la reconstitution des paléoenvironnements quaternaires, l'évolution historique des systèmes hydrologiques, l'analyse de la biodiversité, les effets du changement climatique global sur les environnements de montagne, l'évaluation de la dynamique des aléas naturels, et la recherche, pour chacune de ces thématiques, de l'impact de la variabilité environnementale sur les populations humaines concernées impliquant la mise en place de protocoles de prévention dans les cas appliqués. Au LGP, le ou la post-doctorant·e interagira préférentiellement avec Julie Dabkowski, géologue spécialiste des tufs calcaires, Nicole Limondin-Lozouet, malacologue spécialiste des faunes interglaciaires, notamment pléistocènes, et Eva Sambourg, doctorante en malacologie travaillant notamment sur les faunes de Resson et Burgtonna dans le cadre de l’ANR EPICEs.
Le LGP dispose d’un plateau d’analyse en géophysique dont les équipements pourront être mis à disposition de la personne recrutée pour l’acquisition de données complémentaires.
Contraintes et risques
Plusieurs missions de terrain de 2 à 5 jours devront être envisagées, aussi bien à Resson qu’à Burgtonna.
Plusieurs missions de terrain de 2 à 5 jours devront être envisagées, aussi bien à Resson qu’à Burgtonna.
      
    En cliquant sur "JE DÉPOSE MON CV", vous acceptez nos CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site jobijoba.com.