Contexte du recrutement et définition de poste :
Le moustique tigre, Aedes albopictus est originaire des forêts de l’Asie du Sud-Est. Au cours du siècle dernier, il a bénéficié de transformation génétiques, phénotypique et d’adaptations comportementales qui lui ont permis de s’établir au-delà de sa zone naturelle d’origine et de coloniser l’ensemble des continents à l’exception de l’Antarctique. Arrivé en France métropolitaine en 2004, il est aujourd’hui présent dans la quasi-totalité des départements de l’hexagone.
Au-delà de la forte nuisance qu’il occasionne du fait de son rythme diurne et de ses repas de sang fractionnés, il représente un réel risque de santé publique. Il est vecteur d’arbovirus responsables de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou encore le zika. Cette année 2025 a été particulièrement marquée par un nombre record de cas de Chikungunya autochtones. Près de 700 personnes ont été contaminées par le virus sans avoir voyagé en zone intertropicale.
Les méthodes traditionnelles de lutte, telle que l’utilisation d’insecticides chimiques, montrent leurs limites avec une efficacité partielle, un risque de résistance et un impact environnemental non négligeable. Pour ces raisons, nous notons également une acceptation de ces méthodes de plus en plus contrastées au sein de la population de nos régions. C’est pourquoi, le développement de techniques alternatives, durables et respectueuses de l’environnement, est essentielle pour la future gestion de ce moustique vecteur.
Les stratégies alternatives sont principalement axées sur la lutte contre les adultes et font appel à des techniques coûteuses non accessibles à tous, comme l’utilisation des bactéries Wolbachia, la technique des insectes stériles ou encore le lâcher d'insectes porteurs d'un gène létal dominant. Pour les stades juvéniles, au-delà de l’utilisation des bactéries Bacillus thuringiensis israelensis (Bti), la lutte biologique contre les moustiques repose jusqu'à présent principalement sur les copépodes prédateurs, les larves de Toxorhynchites et les poissons ; cependant, aucun de ces agents de lutte n'est actuellement utilisé en Europe (Baldacchino et al. 2015 ; Achee et al. 2019). Les copépodes sont des petits crustacés très répandus dans un grand nombre d’habitat aquatique qui ont la capacité de rentrer en diapause, leur permettant de survivre dans des petites collections d’eau. D’après Marten et al. 2007, seules les espèces de copépodes les plus grandes peuvent avoir un impact significatif sur les populations de moustiques.
Dans l’idée d’ajouter cette technique à la boîte à outil de la lutte intégrée contre A. albopictus en France, l’objectif du stage serait d’étudier la faisabilité et l’efficacité de l’utilisation des copépodes contre le développement des moustiques tigres, notamment dans les récupérateurs d’eaux pluviales.
Durée du stage :
Stage de 6 mois (niveau Ingénieur agronome ou Master 2) pouvant être prolongé par un CDD de quelques mois en fonction des résultats obtenus.
Basé sur le site de Chindrieux (Savoie) avec possibilité de logement sur place.
Pour postuler, merci d'envoyer avant le 15/12/2025, votre CV et vos motivations à
Rémi FOUSSADIER,
Matthieu BASTIEN,
Delphine REY,
Profil recherché :
Missions attendues :
1. Etude bibliographique et choix de l’espèce de copépode locale la mieux adaptée ;
2. Mise en place et gestion de l’élevage en laboratoire de ces copépodes ;
3. Etude de la survie et de l’efficacité de la prédation des copépodes sur les larves d’ albopictus en laboratoire puis en condition naturelle ;
4. Comparaison à d’autres méthodes (utilisation du cuivre, autres prédateurs de larves, …)
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